Développement socioéconomique du Burkina : 1 300 milliards F CFA injectés par la BAD

En prélude à la cérémonie officielle de célébration au Burkina du 60e anniversaire de la Banque africaine de développement (BAD) prévue le 17 décembre prochain, à Ouagadougou, le responsable du bureau pays du Burkina, Daniel Ndoye, a animé un déjeuner de presse, le lundi 9 décembre 2024, dans la capitale burkinabè.

Depuis le début de ses opérations au Burkina en 1970, la Banque africaine de développement (BAD) s’est imposée comme un partenaire clé du développement socioéconomique du pays des Hommes intègres. En 54 ans, elle a injecté environ 1300 milliards F CFA dans le financement de près de 120 projets dans plusieurs secteurs de développement. Avec un tel bilan, la BAD ne veut s’arrêter en si bon chemin.

Cet engagement de l’institution à être un partenaire qui contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations burkinabè, son responsable du Bureau pays du Burkina, Daniel Ndoye, entouré de ses collaborateurs, l’a signifié, le lundi 9 décembre 2024, à Ouagadougou, au cours d’un déjeuner de presse. Cette rencontre avec les professionnels de l’information a eu lieu en prélude à la cérémonie officielle de célébration du 60e anniversaire de la BAD au Burkina Faso, le 17 décembre prochain. Une occasion pour M. Ndoye de présenter les interventions de la banque au niveau du pays, ainsi que les perspectives pour les années à venir.

Le renforcement des infrastructures durables pour une croissance inclusive et verte et le soutien aux chaines de valeur agricoles pour un renforcement de la résilience de l’économie constitue les principaux axes d’intervention de la BAD, a-t-il indiqué. « Notre portefeuille actuel comprend 22 projets d’une valeur de 500 milliards F CFA. Les interventions sont réparties entre l’agriculture (33%), l’énergie (29%), les infrastructures de transport (23 %), l’eau et l’assainissement (8%) et le social (7 %) », a-t-il précisé.

Alignement sur les priorités nationales

D’une manière concrète, la BAD, est actuellement engagée, au côté de l’Etat burkinabè, dans la réalisation de plusieurs projets à fort impact socioéconomique. Il s’agit de l’aménagement et valorisation de la plaine de la Léraba, du programme Yeelen d’électrification rurale et centrales solaires, du renforcement de la route Gounghin-Fada-Piéla-Frontière du Niger, de l’amélioration des ser-vices d’eau potable et d’assainissement pour le renforcement de la résilience, de l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural, a souligné Daniel Ndoye.

Avec ses interventions s’alignant toujours sur les priorités nationales, la BAD est allée au-delà de ses domaines d’intervention traditionnels, pour prendre en compte dans ses appuis au gouvernement burkinabè, les défis sécuritaires et humanitaires auxquels le pays fait face. « Par exemple, la Banque soutient activement la prise en charge
des personnes déplacées internes, notamment dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel. Ce volet humanitaire reflète notre engagement à répondre aux besoins urgents, tout en travaillant à des solutions structurelles pour soutenir le développement du pays », a fait savoir Mr Ndoye.

Tout en précisant qu’avec sa stratégie actuelle 2022-2025 qui prend fin l’année prochaine, le bureau pays est déjà en réflexion pour de nouvelles orientations pour les années à venir et ce, conformément à son sacro-saint principe d’alignement sur les priorités nationales et les orientations stratégiques de la Banque. Et pour cette prochaine stratégie, l’agriculture, l’énergie et les infrastructures seront au centre des interventions de la BAD.

Demeurer un partenaire de premier plan

Elle ne perdra cependant pas de vue les thématiques transversales comme la promotion de la jeunesse et de l’entrepreneuriat, la gouvernance, le développement du secteur privé et la résilience face aux chocs climatiques et socio-économiques. Mieux, elle accordera une attention soutenue à ces domaines, a-t-il rassuré. Répondant aux journalistes, Daniel Ndoye a laissé entendre que la commémoration nationale du 60e de la BAD servira de tribune pour son institution de réaffirmer son engagement à être un partenaire technique et financier de premier plan du Burkina. Pour ce qui est de la nature de l’appui de la banque, il a indiqué qu’il est constitué de dons et de prêts concessionnels, avec des taux d’intérêts pratiquement nuls. L’objectif de la BAD, étant de contribuer à financer le développement socioéconomique du pays sans alourdir son niveau d’endettement, qui du reste est jugé modéré, a-t-il rappelé.

Sur la question de l’impact des interventions de la BAD, pour M. Ndoye et ses collaborateurs, les interventions de la banque contribuent bien à l’amélioration des conditions de vie des populations burkinabè. Ils en veulent pour preuve le Sous-projet d’assainissement des quartiers périphériques de Ouagadougou (SPAQPO), qui a bénéficié d’un don de 41,86 millions de dollars.

Ce qui a permis de réaliser, entre autres, 3,87 km du canal de Mogho Naaba, 240 000 m3 de bassin de rétention et 17,37 km de canaux d’évacuation des eaux pluviales aménagés, 22 cellules d’enfouissement des déchets aménagées, 35 centres de collecte et de tri mis aux normes et équipés. Il y a également le Projet d’appui au développement intégré de la filière karité pour l’autonomisation économique des femmes (PADIFK), financé sous forme de don à 993 000 dollars, et qui a bénéficié à 150 000 membres d’organisations dont 90 % de femmes. Sans oublier les projets d’électrification, d’infrastructures routières, de cantines endogènes, etc.

Mahamadi SEBOGO

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