District sanitaire de Baskuy : MdM-France traque le cancer du col de l’utérus

Selon la responsable de desk pour le Burkina au siège de MdM-F, Anne Cheyron, le CCU est un vrai problème de santé publique.

L’association humanitaire Médecins du monde France (MdM-F) a organisé un atelier d’échange entre les acteurs sanitaires et communautaires, les 22 et 23 janvier 2019 à Ouagadougou, sur le Cancer du col utérin (CCU).

Médecins du monde France envisage soutenir l’Etat burkinabè pour la prévention et la prise en charge du cancer du col de l’utérus dans le district sanitaire de Baskuy à Ouagadougou pour une période de quatre ans. C’est pourquoi, les acteurs sanitaires et communautaires sont réunis, les 22 et 23 janvier 2019 à Ouagadougou pour échanger sur le projet de la réduction de la morbidité et de la mortalité dues au Cancer du col utérin (CCU) dans ledit district.

Selon la responsable de desk pour le Burkina au siège de MdM-F, Anne Cheyron, le CCU  est le premier cancer évitable de la femme d’où le choix de cette thématique pour le projet. Justifiant le choix de Baskuy, elle a indiqué qu’après la mission exploratoire, il s’est avéré que le district de Baskuy était le plus à même de recevoir ce projet par rapport à la disponibilité des professionnels de santé, à la taille de la population accueillie et à la capacité d’intervention de Médecins du monde.

Le coordinateur général MdM-F Burkina, Dr Etse D. Pierre Sallah : « Nous allons intégrer les dernières conclusions de l’atelier dans notre programme ».

Le coordinateur général de MdM-F au Burkina Faso, Dr Etsé Ditri Pierre Sallah a, quant à lui, signifié que ces deux jours d’atelier sont aussi mis à profit pour réfléchir aux aspects opérationnels en vue d’harmoniser les démarches et respecter la politique nationale en cours.

A l’entendre, le projet porte un certain nombre d’innovations dont le dépistage du
cancer du col de l’utérus, la prise en charge des lésions précancéreuses du col de l’utérus à la thermo-coagulation et des lésions cancéreuses à la Résection en l’anse diathermique (RAD), la chirurgie, la chimio prophylaxie, l’auto-dépistage proposé aux femmes.

Une préoccupation du ministère de la Santé

« Il y a également des soins palliatifs et un accompagnement psychologique des femmes ayant des lésions cancéreuses étendues en milieu sanitaire et communautaire avec la collaboration des organisations nationales et locales partenaires du projet », a souligné Dr Sallah. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, des études anthropologiques sont initiées pour connaître les barrières d’accès au programme de dépistage du cancer du col de l’utérus.

Dr Babou Bazié, représentant la directrice de la Prévention et du Contrôle des maladies non transmissibles (PCMT) a fait savoir que cette lutte fait partie des préoccupations du ministère de la Santé avant de révéler qu’un plaidoyer est en cours d’élaboration. « Il est focalisé sur les enjeux de la prévention primaire, la prise en charge précoce du CCU, la stratégie de dépistage, etc.», a dit M. Bazié.

Les acteurs sanitaires et communautaires réfléchissent aux facteurs qui influencent l’accès à la prévention et aux soins du cancer du col de l’utérus à Ouagadougou

Le processus d’implantation du projet a débuté depuis septembre 2018 avec une première phase qui porte sur la construction des alliances et le dialogue avec les structures sanitaires de Baskuy.

Les populations cibles sont les femmes de 25 à 55 ans. 15 248 femmes (soit 30 % des 25 – 55 ans) des 9 aires de santé et 1 967 Travailleuses de sexe (TS), soit 10% sur un total de 9 335 TS estimées dans la ville de Ouagadougou pourront être dépistées à la fin de l’opération.

Mariam SOMDA

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