La deuxième édition du salon du e-commerce, qui se déroule à Ouagadougou du 29 novembre au 1er décembre 2018, a ouvert ses portes hier dans la capitale burkinabè, au palais des sports de Ouaga 2000. Placé sous le thème : « Contribution du commerce électronique pour l’émergence des économies africaines », cette manifestation a pour pays invité modèle le Rwanda.
« Contribution du commerce électronique pour l’émergence des économies africaines ». C’est sous ce thème que la deuxième édition du salon du e-commerce a ouvert ses portes, à Ouagadougou, au palais des sports de Ouaga 2000, le 29 novembre 2018, qui se refermeront, le 1er décembre prochain.
Selon le directeur du salon, Abraham Mano, l’objectif est de réunir en un seul endroit l’ensemble des professionnels du domaine et de montrer aux différents acteurs de l’activité économique qu’au Burkina Faso il y a tous les outils nécessaires pour faire du e-commerce. « Le numérique a la capacité de donner un souffle nouveau à l’Afrique afin qu’elle puisse participer à la 4e révolution industrielle », a-t-il avancé pour justifier le choix du thème de ce rendez-vous du commerce en ligne. L’innovation majeure de cette édition, a-t-il souligné, est la demi-journée de partage d’expériences et de networking avec le pays invité modèle, le Rwanda, le 30 novembre 2018. « On est venu ici pour partager les expériences sur notre marche vers l’adoption du digital, du e-commerce, de l’informatique. On est là pour parler de ce que le numérique a fait pour le tourisme, l’agriculture, la communication, les autres secteurs au Rwanda », a laissé entendre la vice-présidente de la chambre des TIC de Rwanda et chef de délégation, Emma M. Ndoringoma.
Et d’ajouter que le pays de Paul Kagamé est honoré d’être à cette rencontre en tant que pays invité modèle. A ses dires, la tendance au Rwanda est le tout numérique. « Il y a par exemple un service gouvernemental où l’on paye en ligne tous les services d’Etat tels la carte d’identité, le casier judiciaire, le permis de conduire pour ne citer que les trois. Tout se fait en ligne. Un citoyen n’a pas à se déplacer partout pour faire signer un papier. Il fait une demande en ligne, paye en ligne et reçoit son document en ligne », a confié Mme Ndoringoma.
Un business forum prévu

En plus de cet espace dédié au pays invité, au cours des 72 heures consacrées au commerce virtuel, la quarantaine d’exposants (dont 8 venus du Rwanda) et les visiteurs auront droit à des panels, un business forum, un e-campus, des rencontres B to B, à la soirée des e-commerce awards, a indiqué M. Mano. Pour le président de la cérémonie d’ouverture du salon, Tontama Charles Millogo, par ailleurs président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), l’avenir de l’économie burkinabè est dans le numérique. Et c’est pour cette raison que son institution s’est engagée dans la promotion des transactions électroniques à travers la mise en place du processus d’accréditation des acteurs de confiance, la formation et la sensibilisation.
Le représentant du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Joseph Zerbo, a, pour sa part, fait savoir que le développement rapide des TIC a bouleversé l’ordre des échanges commerciaux, faisant du numérique un passage obligé pour la survie des entreprises dans un marché mondial où la concurrence est rude. Et c’est conscient de ses enjeux que son département a créé une direction du e-commerce et s’est engagé dans les réformes nécessaires pour accompagner le développement de ce secteur.
Le ministre de l’Economie numérique et des Postes, patron de la cérémonie, a, par la voix de son représentant, Kondé Abdoulaye, salué cette initiative qui met en valeur le numérique, indispensable pour le développement de toute nation. C’est pourquoi il a invité les différents acteurs à exploiter judicieusement les TIC pour la promotion de leurs activités.
Mahamadi SEBOGO