Egypte, hôte de la CAN 2019 La fin d’un long imbroglio

Après des semaines de flottement à la suite du retrait du Cameroun, la CAN 2019 aura finalement lieu en Egypte en juin 2019. Telle a été la décision prise hier 8 janvier à Dakar au Sénégal, par le comité exécutif de la CAF, à l’issue de l’examen des deux candidatures enregistrées.

La nouvelle est tombée peu avant midi, le mardi 8 janvier depuis Dakar. La prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a enfin trouvé un pays organisateur. C’est au final l’Egypte qui abritera, du 15 juin au 13 juillet prochain, la CAN Total 2019. La CAF a ainsi trouvé le pompier de service à bonne date comme elle avait promis en novembre 2018, après le retrait de la biennale du foot africain au Cameroun.

 

Le pays des Pharaons a été retenu pour abriter la CAN 2019.

L’appel à candidature lancé en décembre 2018 avait enregistré seulement deux postulants : l’Egypte et l’Afrique du Sud qui ; il faut l’avouer, font partie des rares nations à pouvoir remplacer le Cameroun au pied levé. La désignation de l’Egypte n’a pas été une surprise, car c’était le pays le plus enthousiaste après le hors-jeu du Cameroun et surtout à la suite du désistement de dernières minutes du Maroc, grandissime favori. L’Afrique du Sud, le seul pays africain à avoir organisé une Coupe du Monde (en 2010) et qui est auparavant venue à la rescousse de la CAF (en 2013 à la place de la Lybie) était aussi en pôle position.

Mais cette fois-ci, la Nation Arc-en-Ciel avait posé des conditions dans son dossier de candidature. Elle a, semble-t-il, exigé de la CAF une contribution financière importante si toutefois elle devait abriter la grande biennale du football africain.
Le moins que l’on puisse dire est que l’Egypte est loin d’être un pays organisateur à défaut. Le cœur de ce grand pays d’Afrique du Nord d’environ 98 millions d’habitants a toujours battu pour le sport, en général, et le football en particulier.

Les deux clubs phares du pays, le Zamaleck du Caire et Al-Ahly, enregistrent dans leur palmarès de nombreux titres continentaux. Quant à l’équipe nationale, les Pharaons, elle est sextuple vainqueur de la CAN. Le pays a déjà abrité à quatre reprises la compétition (1959, 1974, 1986, 2006) et a l’habitude d’en accueillir d’autres d’envergure continentale dans diverses disciplines. C’est dire que le problème d’infrastructures ne se posera pas en juin prochain. Le pays des Pharaons dispose de stades de grandes capacités répondant aux normes de la CAF. Au Caire, la Capitale, l’International Stadium (75 000 places), le stade du 30 juin, (30 000 places), ou Al-Salam Stadium (30 000 places) sont fort longtemps opérationnels. La plus grande enceinte du pays se trouve près d’Alexandrie, Borg el-Arab, pouvant accueillir environ 86 000 spectateurs. Aussi, les villes de Suez, d’Assouan et de Port Saïd possèdent des stades répondant aux critères de la CAN.

S’agissant des infrastructures hôtelières et des transports, ces secteurs sont déjà bien développés dans un pays habitué à attirer des millions de touristes par an, pour ses pyramides et ses stations balnéaires. Cependant, le seul point faible à retenir est le volet sécuritaire, car le pays a été souvent, ces dernières années, la cible d’attaques terroristes. Mais, le pays de Mohammed Salah, sauf rebondissement majeur, devrait pouvoir abriter la première CAN à 24 équipes.
L’Egypte vient donc d’enlever une grosse épine du pied à la CAF et à son président Ahmad Ahmad, après la polémique qu’a suscitée le retrait du Cameroun de l’organisation de la CAN 2019, en novembre 2018. Il s’agit-là de la fin d’un long imbroglio. C’est d’ailleurs presqu’avec un ouf de soulagement que celui-ci a annoncé, hier à Dakar, le nom du pays organisateur : «Je suis heureux de vous annoncer que c’est l’Egypte qui va accueillir la CAN 2019».

Sié Simplice HIEN

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