Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a lancé, le samedi 1er février 2020, les travaux de construction de la centrale solaire photovoltaïque de Pâ, dans la région de la Boucle du Mouhoun.
Pour répondre efficacement à la problématique de l’accès à l’énergie à moindre coût, le gouvernement a recours aux énergies renouvelables à travers la réalisation de centrales solaires. Ainsi, le samedi 1er février dernier, le Premier ministre, Joseph Marie Dabiré, a présidé la pose du premier panneau solaire, marquant le début des travaux de construction de la centrale solaire photovoltaïque de Pâ dans la région de la Boucle du Mouhoun. A l’occasion, le chef du gouvernement a expliqué que c’est dans le cadre du programme de Partenariat public privé (PPP) que l’entreprise française UrbaSolar a été sélectionnée pour la construction de ladite centrale. Dans le projet, le promoteur français devra assurer le financement, la construction, l’exploitation, la maintenance, le stockage et la vente de l’énergie produite à la Société nationale d’électricité (SONABEL). Et ce, jusqu’à terme de l’échéance du contrat PPP avant que la centrale ne soit transférée à l’Etat. Pour le Premier ministre, le gouvernement travaille à assurer une sécurité énergétique aux populations.
Réduire le coût du kilowatt heure
Pour y parvenir, a-t-il relevé, le développement des énergies renouvelables semble être un « sens obligatoire », afin de permettre aux ménages urbains et ruraux de bénéficier du précieux jus. « Le vrai développement économique passe par l’accès à l’énergie. Après la centrale de Zagtouli, nous attendons dans un délai raisonnable celle de Pâ, afin de réduire les coûts de la fourniture électrique au Burkina Faso», a indiqué le locataire de la Primature.
Pour le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, le programme de l’énergie solaire vise, à rattraper le déficit énergétique, à accroître l’accès à l’électricité dans le pays, et à réduire la dépendance aux énergies fossiles. Avec le solaire, le gouvernement veut bousculer les statistiques pour passer de 23% de la population ayant accès à l’énergie à 45% en 2020 et de 3% de ménages ruraux électrifiés à 19% la même année. Cette centrale d’un coût global estimé à 21,5 milliards francs CFA dont 13 milliards sur financement de l’Etat va, à en croire les acteurs, produire une énergie suffisante pour approvisionner les localités de Pâ, Wona, Houndé, Yaramoko, et Boromo.
«Nous n’avons pas la mer, ni les éoliennes, mais nous avons le soleil qui, si jadis, il était considéré comme une calamité, est aujourd’hui notre or, car il va permettre de ramener le coût du kilowatt heure en-dessous de 50 FCFA contre 130 pour la production thermique », a précisé le ministre Ouédraogo. Pour le président de Urbasolar SAS, Arnaud Mine, le projet inclut également des mesures sociales et environnementales, notamment la formation de 200 jeunes aux techniques du photovoltaïque, des bourses d’étude, un programme de microfinance pour les femmes de la commune de Pâ, une assistance sanitaire, la protection de l’environnement, etc. Mieux, l’entreprise a promis la mise en service de la plateforme réalisée sur 35 hectares, et composée de 85 708 modules solaires et de 240 onduleurs dans un délai de 10 mois.
Wanlé Gérard COULIBALY