Evacuation des étrangers du Soudan: Abdoulaye Ouédraogo reconnaissant à l’Arabie saoudite

 Rentré au Burkina saint et sauf, Abdoulaye Ouédraogo, diplomate, et économiste de la Banque mondiale pour le Soudan , basé à Khartoum, est allé dans la soirée du jeudi 27 avril à l’ambassade de l’Arabie saoudite au Burkina pour remercier les autorités saoudiennes de l’avoir évacué en Arabie saoudite puis dans son pays.

Le Royaume d’Arabie saoudite a été le premier pays a organisé, le 22 avril 2023, une opération d’évacuation des diplomates du Soudan dès le début des combats entre l’armée et les paramilitaires. Six personnalités de nationalité différentes dont deux Burkinabè ont pu bénéficier de cette opération, la toute première du Soudan depuis le début de la guerre.

Abdoulaye Ouédraogo, économiste de la Banque mondiale pour le Soudan, basé à Khartoum, est l’un des burkinabè évacués du Soudan.

« Pendant une semaine, la guerre faisait rage, il n’y avait pas d’électricité, pas d’eau, pas d’internet. Les conditions de vie devenaient très difficiles. Plusieurs personnes ont perdu leur vie en tentant de sortir juste pour avoir quelque chose à manger ou fuir les combats. On était dans cette situation et on se posait la question comment faire pour sortir de ce milieu de guerre », raconte-t-il.

Abdoulaye Ouédraogo et ses cinq autres camarades ont fait deux jours de route et après, ils ont    traversé la mer rouge pour se retrouver à Djedda. Dans cette ville saoudienne, avec l’aide du consul général du Burkina, il a pu avoir les documents nécessaires pour y rester. Trois jours après, il a pu regagner Ouagadougou. « Merci aux autorités saoudiennes, au consul général du Burkina à Djedda, à tous ceux qui ont permis de nous évacuer du Soudan », a-t-il signé.  Il a une pensée pour les nombreux burkinabè, surtout les étudiants, qui sont à Khartoum et qui ne savent pas à quel saint se vouer. « Je prie Dieu que la paix revienne au Soudan », lance celui qui a fait deux ans et trois mois à Khartoum.

L’opération d’évacuation organisée par l’ambassade d’Arabie saoudite au Soudan sous la direction des autorités saoudiennes, dit-il, était la toute première depuis le début de la guerre.  Elle était très périlleuse parce qu’effectué au moment où la guerre se faisait rage. Ensuite, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France lui ont emboîté le pas.

Depuis le début de la guerre au Soudan, le Royaume d’Arabie saoudite, selon son ministère des Affaires étrangères a évacué 2 544 personnes dont 119 citoyens saoudiens et 2 425 personnes appartenant à 74 nationalités.

 

Boureima SANGA

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