Forum Afrique développement : A Casablanca, le Burkina tente d’attirer les investisseurs

Lors du forum international Afrique développement, organisé les 14 et 15 mars 2019 à Casablanca au Maroc par le groupe bancaire Attijariwafa bank, la délégation burkinabè conduite par le ministre Harouna Kaboré a mis en avant auprès des investisseurs les opportunités d’affaires notamment dans l’agroalimentaire, les énergies vertes dans le pays.

Placé sous le thème « Quand l’Est regarde l’Ouest », la sixième édition du Forum international Afrique développement a été une véritable plateforme d’échanges sur les moyens d’accélérer l’intégration économique des régions africaines entre les opérateurs économiques et les décideurs. L’un d’eux, le président de la Sierra Leone Julius Maada Bio, invité d’honneur du forum, comme ce fut le cas en 2017 avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé les pays présents à faire de chacun de leur environnement des affaires des cadres propices à l’épanouissement des entreprises.

Dans cette foire aux projets, le Burkina a présenté ses atouts.  » Nous sommes  venus promouvoir la destination Burkina Faso auprès des investisseurs. Notre  délégation a noué des relations pour créer des partenariats pour la transformation industrielle du Burkina. Nous devons maintenant œuvrer à ce  que ces relations soient basées sur le transfert de technologies pour nos PME », a déclaré le ministre du Commerce du Burkina Harouna Kaboré. Alors que la réforme du secteur permet désormais la production indépendante d’énergie, le ministre Kaboré a affirmé que c’est une niche pour de potentiels investisseurs. C’est le cas également pour les projets de création de zones franches, de parcs industriels de Bobo Dioulasso et Ouagadougou.

Cette édition qui a réuni plus de 2000 participants et généré plus de 5000 rencontres d’affaires, a surtout réfléchi sur les enjeux de l’intégration régionale et croissance du continent. À l’initiative de son actionnaire de référence, le  fonds d’investissement panafricain Al Mada, et fort d’une stratégie intra-africaine d’envergure, le groupe Attijariwafa bank se met ainsi à l’avant-garde du développement du continent alors que l’Union africaine tente de rendre opérationnel son projet de Zone de libre-échange continentale.

Sous un ton quasi unanime, les acteurs ont reconnu l’urgence de concrétiser l’intégration
régionale pour permettre au Continent de tirer profit de son potentiel de  croissance même si au-delà des disparités, l’Ouest sous l’égide de la CEDEAO et de l’UEMOA semble un modèle d’intégration plus ou moins abouti. « Le thème de la coalition des acteurs devient indispensable. Quand on crée un  emploi salarié au Maroc, on fait vivre dix personnes. C’est une bonne chose de  faire émerger ce nouveau contrat. Le Kenya, on le regarde à l’ouest pour ses accomplissements en matière de numérisation, d’énergies, Il y a aujourd’hui une intégration suffisante de nos entreprises pour qu’on puisse s’inspirer des  bonnes pratiques », décrypte l’ancien Premier ministre béninois, Lionel Zinsou.

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Plusieurs pays étaient en vedette au marché des investissements. Parmi eux, le Rwanda, Kenya, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Togo  qui vient lancer son plan national de développement d’un coût de 4622 milliard de francs CFA, le marché des investissements et bien sûr la Sierra Leone ont exposé leurs offres d’affaires.

Ces rencontres sont organisées par le Club Afrique développement du groupe Attijariwafa bank sous l’égide de son actionnaire de référence le fonds d’investissement panafricain Al Mada. « L’audace était au rendez-vous, nous avons franchi le cap des 5000 rencontres d’affaires dont 42 % dans l’agroalimentaire, 26 % pour le bâtiments et les travaux publics.

Le trophée de la coopération Sud-Sud a été décerné cette année par les  organisateurs à l’Égyptien Elsewedy Electric. Leader des BTP présent au Burkina, au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire. Le groupe Ebomaf de l’entrepreneur burkinabè Mahamadou Bonkoungou a reçu le deuxième pour son rôle dans la construction en Afrique de l’Ouest.

Depuis sa création en 2010, le FIAD a rassemblé plus de 7 500 opérateurs de 36 pays et généré plus de 17000 rendez-vous d’affaires et suscitant d’édition en édition, davantage d’impact à travers des intérêts concrétisés d’opérateurs économiques du continent et de ses partenaires.

Kouza Kienou

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