Forum des citoyens de l’Union africaine : à la recherche d’un nouveau contrat social

Le Forum des citoyens de l’Union africaine s’est ouvert le 7 juillet 2025 à Malabo, en Guinée équatoriale, sur le thème : « Réimaginer la démocratie et faire progresser la justice réparatrice : un nouveau contrat social ». L’événement s’est tenu en présence d’un parterre d’acteurs de la société civile venus de différents pays du continent.

Plus de 250 représentants d’organisations de la société civile se sont réunis à l’occasion de ce forum organisé par le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC). Le thème retenu, en lien avec les enjeux contemporains de gouvernance, de paix et de justice, a suscité un vif intérêt.

Dans un contexte régional et mondial marqué par des crises multiformes, les intervenants qui se sont succédé à la tribune ont souligné l’importance cruciale de cette thématique. Parmi eux figuraient William Carew, du secrétariat de l’ECOSOCC, Dr Oita Etyan, président de la gouvernance, paix et sécurité du COMESA, ainsi qu’Olivier Ropoke, président de la Commission économique et sociale de l’Union européenne.

Des membres de l’Alliance Droits et Santé venus du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Sénégal y participent

Ce dernier a souligné qu’en ces temps d’instabilité géopolitique, le rôle de la société civile est plus vital que jamais. « Le dialogue est important et crucial. Nous devons œuvrer à bâtir une société globalement juste. L’Union européenne est prête à soutenir des solutions inclusives », a-t-il affirmé, tout en saluant le bon partenariat entre sa structure et l’ECOSOCC.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Louis Cheick Sissoko, président du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine. Selon lui, ce forum se tient à un moment où l’UA intensifie son appel en faveur d’un ordre mondial plus juste et plus représentatif. Il a rappelé que la demande de réforme du Conseil de sécurité des Nations unies incarne une position diplomatique forte, reflétant la nécessité de placer l’Afrique – forte de son expérience, de ses voix et de son leadership – au cœur du débat mondial sur la paix et la sécurité.

« Il s’agit, sans aucun doute, d’un appel à l’équité, à l’inclusion et à la réparation historique. Pour que cette vision soit crédible et fondée, elle doit être portée par ceux qui travaillent au plus près des populations : notre société civile », a déclaré M. Sissoko.

Il a invité les leaders de la société civile des cinq régions du continent et de la diaspora à écouter, apprendre, forger un consensus et articuler un programme collectif. Les participants sont ainsi appelés à répondre à la question suivante :
Comment renforcer l’influence de la société civile sur les cadres continentaux et multilatéraux de consolidation de la paix, notamment au sein de l’Architecture africaine de paix et de sécurité ?

Pour y répondre, les travaux du forum devront permettre d’évaluer les défis auxquels le continent est confronté et d’élaborer des solutions durables.

— Boureima SANGA

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