Hausse du prix des transports : les transporteurs invités à la concertation

Au sortir d’une séance de travail le jeudi 12 mai 2022 à la Primature, le gouvernement a dénoncé l’augmentation « sauvage » des tarifs de transport par certaines compagnies et a invité les acteurs concernés à prioriser les concertations préalables.

L’autorisation d’augmentation du prix des hydrocarbures par le gouvernement burkinabè lors du conseil des ministres du 11 mai dernier a engendré un effet domino avec des augmentations des tarifs au niveau de compagnies de transport de la place. Certaines sociétés de transport ont, en effet, présenté sur les réseaux sociaux leurs nouvelles grilles tarifaires en hausse par rapport aux tarifs précédents. Lors d’une séance de travail, le jeudi 12 mai 2022 à la Primature, le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Mahamoudou Zampaligré, celui de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Séglaro Abel Somé et le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, ont dénoncé une « décision unilatérale ».

Pour le ministre en charge des transports, Mahamoudou Zampaligré, il s’agit d’une « augmentation injustifiée ». Car, selon lui, les prix fixés par le gouvernement en ce qui concerne les hydrocarbures sont le résultat d’une concertation en amont avec les acteurs du secteur. Mieux, a précisé M Zampaligré, nonobstant cette légère hausse, qui tient compte des conditions de vie des Burkinabè, le Burkina Faso a de loin les meilleurs prix dans la sous-région. Malheureusement, a expliqué le ministre, des patrons de sociétés de transport n’ont pas eu une démarche méthodique dans ce qui est envisagé dans les jours à venir. « Nous examinons la situation. Heureusement que tous les acteurs du transport ne sont pas dans cette dynamique.

Nous sommes en pourparlers avec la principale faîtière des transporteurs afin de parvenir à un consensus et convenir d’un prix raisonnable pour le bonheur des populations », a indiqué M. Zampaligré. Tout en invitant les acteurs des transports à la concertation et au dialogue, le gouvernement dit mettre les sociétés ayant entrepris cette démarche face à leurs responsabilités.

Wanlé Gérard COULIBALY

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