Initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire: une bonne physionomie des cultures dans des maisons d’arrêt

Interrogés, les détenus ont manifesté leur joie d’être sélectionnés pour les TGI.

En mi-juillet 2025, le Bureau national des Grands projets du Burkina (BN-GPB) a fait la ronde dans plusieurs maisons d’arrêt et de correction dans la partie Ouest du pays pour visiter les sites agricoles pénitentiaires aménagés dans le cadre de l’opérationnalisation de l’Initiative présidentielle pour la Production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A). 

L’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A) est en marche. Et les maisons d’arrêt et de correction jouent leurs parts contributives à l’atteinte des objectifs de cette initiative présidentielle dont l’objectif est de booster l’agriculture afin de garantir une autosuffisance alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. Par la mobilisation des pensionnaires et en application de la loi relative aux Travaux d’intérêt général (TIG), les centres pénitenciers ont su adapter leurs missions à la vision du président du Faso en matière d’agriculture et d’élevage. Pour toucher du doigt cette réalité, le Bureau national des grands projets du Burkina Faso (BN-GPB) a effectué, une série de visites-terrain courant mi-juillet 2025 dans le grand Ouest du pays. A Baporo par exemple, la plus grande prison à « ciel ouvert » située dans la région de Nando, dispose d’une superficie de 4 ha aménagée et équipée en dispositif d’irrigation (château d’eau, bassin de stockage d’eau, un forage agricole solaire à haut débit,). En cette campagne humide, du maïs qui couvre la superficie est au stade de plantules. Selon le directeur du centre pénitentiaire agricole de Baporo, l’inspecteur de sécurité pénitentiaire Roland Kafando, la triple mission de sa structure est la formation professionnelle des détenus, la participation à la lutte contre l’insécurité alimentaire et préparer les détenus en vue de leur retour dans la société, c’est ce qui fait la particularité dudit centre. Il a salué l’initiative présidentielle qui a changé le visage des prisons et participe à l’amendement des détenus. 

Des champs luxuriants

A Dédougou, les mêmes aménagements ont permis en cette campagne humide, la culture de 4 ha de maïs. Au stade de croissance, la physionomie du champ est excellente et augure une bonne récolte. Le directeur de la maison d’arrêt et de correction de Dédougou, l’inspecteur de sécurité pénitentiaire, Tahirou Karambiri, a salué l’initiative et a rappelé que les installations permettent une culture de contre saison avec à la clé, plusieurs spéculations dont des cultures maraichères (tomates, choux, laitue, oignon, aubergine, etc.). Même appréciation à la maison d’arrêt et de correction de Diébougou dans la région du Djórô. L’étendue du champ de maïs de 4 hectares au stade de plantules a remplacé plusieurs cultures maraichères sur le site aménagé par le BN-GPB. Le directeur de la maison d’arrêt et de correction de Diébougou, l’inspecteur de sécurité pénitentiaire, Ousséni Zabré, a exprimé sa satisfaction et a soutenu que l’initiative a une contribution significative dans le bien-être des maisons de détention. « L’alimentation des pensionnaires est désormais riche et variée. L’apprentissage et l’encadrement des détenus aux métiers favorise leur réinsertion sociale future », a-t-il résumé. L’ensemble des directeurs des maisons d’arrêt visitées ont indiqué que les récoltes issues des sites aménagés par le BN-GPB vont contribuer prioritairement à améliorer la ration alimentaire des détenus avant que les excédents générés ne soient commercialisés. « L’impact social de l’initiative est réel. Les détenus, majoritairement ceux condamnés et participant au programme TIG bénéficient d’une formation professionnelle pratique », a reconnu l’inspecteur GSP Kafando. De l’estimation des techniciens sur le site de Baporo, un rendement d’environ 5 tonnes à l’hectare est attendu.

Wanlé Gérard COULIBALY

 

 

 

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