La deuxième édition de la journée de retrouvailles de la communauté Turka, s’est tenue le 24 mai 2025, sur le site du SIAO à Ouagadougou. Cette rencontre vise à renforcer le vivre-ensemble, la cohésion sociale et à faire la promotion de la culture des Turkas de Bérégadougou dans la Région des Cascades.
« Nous au moins, nous valons mieux que les gens du Sud-Ouest, nous avons réussi notre journée », lance Djeneba Traoré/Siribié à Dieudonné Syé Kambou qui va immédiatement répliquer. « Si vous voyez un Turka, il a pour leader ou chef un ressortissant du Sud-Ouest soit c’est un Dagara, un Lobi ou encore un Dagari. Vous l’aurez compris, au Burkina Faso, l’une des forces de la cohésion et du vivre ensemble, est la parenté à plaisanterie. Ainsi il y a la parenté à plaisanterie entre les Turkas et les gens du Sud-Ouest. La deuxième édition de la journée de retrouvailles de la communauté Turka, qui s’est tenue le 24 mai 2025 sur le site du SIAO à Ouagadougou a tenu toutes ses promesses, rassemblé la famille Turka pour communier, renforcer le vivre-ensemble, la cohésion sociale et à faire la promotion de la culture des Turkas de Bérégadougou Région des Cascades.
A l’ouverture de la cérémonie, la communauté a chanté l’hymne national du Burkina Faso en langue turka, une fierté d’être Burkinabè et de soutenir le pays dans sa lutte contre le terrorisme. Ainsi, les cantatrices ont chanté une chanson à l’honneur au président du Faso, chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré signe d’un soutien indéfectible à son égard.

Ibrahim Sombié, Turka de Bérégadouogu est animé d’une joie immense, le fait de retrouver des gens qu’il avait perdu de vu il y a plusieurs années. « J’ai laissé mes activités pour venir passer un bon moment avec mes parents et manger les mets locaux de chez nous », s’est réjoui Ibrahim Sombié. Il a remercié les organisateurs pour l’occasion qu’ils donnent aux fils et filles de Bérégadougou de se retrouver.
Eric Hermann Sombié estime que la famille est très importante, c’est pourquoi il est arrivé à 9 h sur le site du SIAO pour aider les organisateurs à apprêter les lieux. Pour lui la famille ce n’est pas les moyens matériels ou l’argent, mais c’est le fait de se voir pour partager et communiquer ensemble.

Madame Djeneba Traoré/Siribié est venue préparer du bambara bien chaud un met de local des Turka de bérégadougou fait à base du poids de terre pour la communauté et les visiteurs. Un plat que Dieudonné Syé Kambou, un Dagara et parent à plaisanterie a dégusté et a beaucoup apprécié. « C’est très bon c’est chez nous qu’ils ont copié », a-t-il apprécié.

Omar Coulibaly, Turka de Bérégadougou, lui il est venu faire la connaissance de ses parents qui sont à Ouagadougou. Selon lui, les activités professionnelles font qu’ils n’ont pas le temps de se voir.

Les Turkas de Ouagadougou ressortissants de Bérégadougou se sont égayés et ont exécuté des pas de danse au rythme des sonorités du terroir et le rendez-vous est pris pour l’année prochaine si Dieu donne la vie.
Hubert Bado