Journée mondiale de l’alimentation: La jeunesse invitée à s’engager pour une agriculture durable

L’Association pour la Recherche et la Formation en Agroécologie (ARFA), à travers le programme d’Appui à la Transition Agroécologique par les OSC en Afrique de l’Ouest (APAESC-AO), a célébré en différé la Journée mondiale de l’alimentation, le mardi 21 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso. Organisé en collaboration avec la CNABio, Oxfam Burkina et Enabel, l’évènement a réuni plus de 200 participants venus des milieux universitaire, technique, administratif et associatif.

« Agroécologie et urgence climatique : quel engagement de la jeunesse pour relever les défis de la sécurité et de la souveraineté alimentaire ? » Tel est le thème sous lequel a été célébrée en différé la Journée mondiale de l’alimentation au Burkina Faso, le mardi 21 octobre 2025. L’objectif de cette célébration est d’analyser et de promouvoir les contributions de l’agroécologie comme réponse durable à l’urgence climatique et aux défis de la sécurité alimentaire, en vue de renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires au Burkina Faso. Cette journée s’inscrit dans la vision du programme APAESC-AO qui ambitionne, d’ici 2050, d’atteindre la souveraineté alimentaire et nutritionnelle à travers des systèmes agricoles durables, créateurs d’emplois décents et respectueux de l’environnement. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de l’Université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, en présence de plusieurs responsables du monde agricole et environnemental. Il s’est réjoui de la tenue de cette journée au sein de son établissement, car pour lui, l’agroécologie s’impose comme une voie d’avenir, une approche qui respecte les écosystèmes et valorise les savoirs locaux. « C’est une approche porteuse d’espoir pour la jeunesse. La jeunesse est un levier fondamental pour faire émerger un modèle agricole plus juste, plus durable et souverain. Pour que cette jeunesse puisse jouer son rôle, elle a besoin de soutien, de formations, d’espaces d’expression et de reconnaissance », a-t-il lancé.

Selon le président de l’Université Nazi Boni, le Pr Hassan Bismarck Nacro, l’agroécologie est une approche porteuse d’espoir pour la jeunesse

L’agroécologie, une nécessité face aux effets du changement climatique

Selon le coordonnateur général de l’ONG ARFA, Salia Hébié, la transition agroécologique constitue aujourd’hui une nécessité face aux effets du changement climatique et à la dégradation des ressources naturelles. Pour lui, cette journée est une occasion de faire découvrir le monde de l’agroécologie aux étudiants et participants afin qu’ils puissent mieux comprendre cette pratique. Il a invité les jeunes à s’impliquer activement dans la promotion de pratiques agricoles durables, capables d’assurer la sécurité alimentaire tout en préservant l’environnement.

Selon le coordonnateur général de l’ONG ARFA, Salia Hébié, cette journée est une occasion de faire découvrir le monde de l’agroécologie aux étudiants afin qu’ils puissent mieux comprendre la pratique.

La coordonnatrice nationale du programme APAESC-AO, Ouoba Amira Karama, a, pour sa part, souligné que cette commémoration vise à renforcer le mouvement agroécologique et à accélérer la transition vers des systèmes alimentaires durables et résilients au Burkina Faso. À l’en croire, le succès de l’agroécologie repose sur la mobilisation des acteurs, la sensibilisation du public et l’adoption de textes et de politiques plus sensibles à l’agroécologie par les décideurs politiques. Elle a invité les étudiants à jouer leur partition, notamment en orientant leurs recherches vers l’agroécologie afin de relever les défis du secteur au Burkina Faso. « En tant que consommateurs, les étudiants doivent mieux comprendre l’importance de l’agroécologie pour un système alimentaire sain et durable, afin de servir de relais dans la sensibilisation des autres », a-t-elle indiqué. Les partenaires techniques, notamment Enabel, CNABio et Oxfam, ont réaffirmé leur engagement à accompagner le Burkina Faso dans cette voie, en appuyant les organisations de producteurs et les initiatives de jeunesse en faveur de l’agroécologie. Pour la chargée de projet agroécologie et restauration des terres à Enabel, Thérèse Kondombo, cette commémoration est une occasion de promouvoir les modes de consommation et de production durables au Burkina Faso. « À l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de l’alimentation, il faut repenser le système alimentaire pour réorienter nos actions vers un modèle durable. Il faut produire en qualité et en quantité et consommer de façon saine », a-t-elle laissé entendre. L’évènement a été marqué par une conférence-débat sur le thème central, animée par des spécialistes du domaine, ainsi qu’une projection vidéo sur les méfaits des produits chimiques de synthèse et les bienfaits de l’agroécologie. Les participants, majoritairement des étudiants, ont pu échanger sur les défis et les opportunités qu’offre ce modèle agricole face à l’urgence climatique.

Pour rappel, la Journée mondiale de l’alimentation est célébrée chaque année dans le monde entier le 16 octobre, sous l’égide de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) des Nations unies.

Noufou NEBIE

Safiatou BOLY

(Stagiaire)

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