Dans le cadre de ses activités commémoratives de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) a organisé une session de sensibilisation des gestionnaires des finances publiques le lundi 5 décembre 2022, à Ouagadougou, sous le thème : « Responsabilité des acteurs, faute de gestion, procédure de sanction et conseils pratiques ».
Les gestionnaires des finances publiques ont une grande part de responsabilité dans la propagation de la corruption dans l’administration publique. Une lutte efficace et efficiente contre ce phénomène passe par un engagement de ces derniers. Conscient de cela, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), en collaboration avec la Cour des comptes, le Parquet près le Tribunal de grande instance Ouaga 1, a organisé une session de sensibilisation à l’endroit des acteurs de la chaine financière des institutions, des ministères, des Etablissements publics de l’Etat (EPE) et des fonds nationaux, le lundi 5 décembre 2022, à Ouagadougou. Placée sous le thème : « Responsabilité des acteurs, faute de gestion, procédure de sanction et conseils pratiques », la session entre dans le cadre de ses activités commémoratives de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre. Au cours de cette rencontre, les gestionnaires des finances publiques ont eu droit à des communications sur le rôle et la responsabilité des acteurs des budgets publics, la procédure de sanction des fautes de gestion et sur les conseils pratiques pour une gestion vertueuse des fonds publics.
Selon le Contrôleur général d’Etat, Philippe Néri Kouthou Nion, cette session est d’une importance particulière, en ce sens qu’elle constitue une opportunité d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques en matière de gestion vertueuse des finances publiques. Surtout que l’état des lieux de la corruption est « alarmant » au pays des Hommes intègres. « Une batterie d’études réalisées, aussi bien par des organisations de la société civile que par des structures étatiques, révèle que le phénomène de corruption et de mauvaise gouvernance, nourri par les vices comme le favoritisme le clientélisme, la cupidité, l’enrichissement par tous les moyens etc. constituent des obstacles majeurs qui viennent saper les acquis en matière de rigueur et de morale dans la gestion du bien public, mais surtout, les efforts de développement durable de notre pays », a souligné M. Nion. L’organisation de cette session en collaboration avec le Parquet et la Cour des comptes traduit une volonté certaine de rappeler aux gestionnaires des deniers publics que les leviers des sanctions seront toujours activés en cas de faute de gestion.
Mahamadi SEBOGO Windmad76@gmail.com