Le Président Assimi Goïta à la jeunesse de l’AES : « Le combat actuel n’est pas celui des seuls Goïta, Traoré ou Tiani »

En visite officielle en Russie, le chef de l’Etat malien, le général Assimi Goïta, a rencontré, le mardi 24 juin 2025, à Moscou, la communauté malienne vivant dans ce pays, composée en grande partie de travailleurs résidents, d’étudiants et de stagiaires civils et militaires.

Personnel de l’ambassadeur du Mali, Seydou Kamissoko, du secrétaire général du Conseil de base des Maliens de la Fédération de Russie, Dr Joseph Diassana, et du président de l’Association fédérale des étudiants et stagiaires maliens de Russie, Souleymane Diarra, le moment tant attendu a été sans nul doute la prise de parole du président de la Transition en langue nationale. Le général d’armée a fait une analyse de la situation du Mali, de l’AES et des relations entre le Mali et la Fédération de Russie. Sur ce dernier volet, il a remercié son homologue Vladimir Poutine pour l’invitation à effectuer une visite officielle.

C’est là, dit-il, la preuve de la grande qualité de la relation entre les deux pays et surtout de la sincérité du partenariat. Il s’est dit convaincu qu’avec la Fédération de Russie, le Mali atteindra ses objectifs stratégiques dans les domaines ciblés de commun accord. « Avec la Russie, nous sous soutenons mutuellement dans les instances internationales. Nous avons déjà des acquis dans le domaine des céréales, de l’agriculture, des mines, de l’industrie, des hydrocarbures. Nous allons vers les partenariats qui, non seulement permettent de développer un secteur donné, mais aussi nous garantissent un transfert de compétences et de technologies.

C’est cela l’avantage du partenariat avec la Fédération de Russie qui nous écoute et nous respecte dans nos choix. C’est cela que nous demandons à tous les Etats qui veulent se mettre avec nous », a-t-il expliqué. Le chef de l’Etat du Mali, par ailleurs président de la Confédération des Etats du Sahel (AES) a également précisé que la dynamique de l’AES repose sur la jeunesse. « Ce combat est celui de la jeunesse.

N’ayez pas peur de l’adversité, de vous battre. Il faut défendre votre Nation. Si vous avez peur de prendre des risques, d’affronter votre destin, il vaut mieux abandonner le combat. Ayez un mental d’acier. Si vous avez peur, autant mourir de suite », leur a-t-il lancé. 

Croire en la force de l’AES

La rencontre a été un instant fort de géopolitique. Le général d’armée est revenu sur les péripéties de l’occupation des régions du nord, de l’arrivée des forces étrangères et du processus de leur retrait, à la suite de la rectification de la Transition. « Le Mali et l’AES mènent un combat intense mais qu’il faut parachever, même si c’est avec les générations futures.

Il y aura des moments de turbulences comme quand on est dans un avion, mais la sérénité finit par arriver à travers la confiance en soi », a conseillé le chef de l’Etat. Il a poursuivi que le combat actuel n’est pas le combat des seuls Goïta, Traoré ou Tiani. « C’est le combat de tous, de vous les jeunes et, s’il le faut, des générations à venir. L’ancien ordre néocolonialiste est révolu. Aujourd’hui si un dirigeant d’un autre Etat me prend pour son sous-préfet, je le traiterai de la sorte à mon tour.

Je vous invite à ne pas céder à la désinformation », a-t-il soutenu. Il a renchéri qu’aujourd’hui, l’ennemi use de tous les moyens et n’est pas près de baisser les bras. « Sa dernière trouvaille, c’est de chercher à nous diviser et de semer la désinformation. Nous sommes résolus à continuer notre chemin pour libérer nos pays. Et la création de la force unifiée de l’AES est une des actions fortes. Nous nous passons des lourdeurs  administratives du passé, dans la prise de décisions, à travers un mécanisme de communication efficient entre chefs d’Etat, entre responsables politiques et militaires qui coordonnent leurs actions sur les territoires des trois Etats », a-t-il argué.

Le président de la Transition a demandé à l’assistance de continuer à croire en la force de l’AES qui met progressivement ses organes et autres instruments juridiques  et  institutionnels en place. C’est le cas du passeport, de  la  charte  graphique, du drapeau, de l’hymne, de l’agence d’exécution, de la banque d’investissement et de développement. « L’AES est une réalité aujourd’hui qui entend sortir nos pays d’un système servile. Nous allons déconstruire ce système », a conclu le chef de l’Etat.

Synthèse de la Rédaction

Source : L’Essor/Mali

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.