Les récentes attributions de parcelles à Boulbi, un village de la commune de Komsilga, ont fait des mécontents. La famille Zoungrana qui s’était opposée au morcellement de son « terrain privé », a décidé de tendre la main au maire de la commune.
Le litige qui opposait la famille Zoungrana, propriétaire terrien, au maire de la commune rurale de Komsilga serait-il en voie d’être résolu ? C’est du moins la question que l’on se pose du moment où les « revendicateurs » ont décidé de tendre la main au maire Issouf Nikiéma. En effet, le lundi 19 octobre 2020, la famille plaignante a rencontré la presse et reconnu que rien ne sert de camper sur des positions « irréductibles ». L’affaire étant déjà devant le Médiateur du Faso, le vieux Robert Zoungrana qui dit avoir fait beaucoup de concessions en matière de distribution de terres, veut une « transition apaisée ». Mais sans exclure son désir de faire prendre en compte ses préoccupations par l’édile de Komsilga. Pour lui, il n’y a pas de bras de fer. Il y a juste eu une incompréhension entre les élus (conseillers municipaux) et ses fils. « Je veux juste qu’on reconnaisse que le terrain qui a fait l’objet de bornage, sur instruction du maire le jeudi 4 juin 2020 est le mien », a précisé le centenaire. Ainsi, pour toute opération sur le site, M Zoungrana souhaite donner ses conditions qui ne sont autres qu’une bonne répartition en tenant compte de ses enfants. « J’ai une très grande famille. Environ une trentaine d’enfants. Comment devrais-je fermer les yeux sur cette opération ? Je veux juste que le maire revienne vers ma famille, nous allons échanger et trouver un juste milieu » a souhaité le vieil homme. Mais comment ? A cette question, il a dit vouloir bénéficier sur deux hectares et demi, environ une trentaine de parcelles afin d’en offrir une à chacune de sa progéniture. De ce fait, M Zoungrana pense qu’avant le bornage, une rencontre avec la famille est nécessaire afin d’expliquer au mieux le déroulement de l’opération. Pour son, fils Frédéric Zoungrana, les enfants de la famille Zoungrana ne sauront s’opposer à la décision du père. « Nous ne sommes pas contre qui que ce soit. Nous voulons juste que sur la question du verger de notre père on puisse aboutir à un consensus avec les autorités communales. Ce que notre papa aura décidé, si le maire est d’accord, nous, nous n’avons pas à nous opposer » a-t-il fait savoir.
Wanlé Gérard
COULIBALY