Le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) a organisé, le vendredi 19 février 2021 à Ouagadougou, sa XVIe assemblée générale ordinaire.
L’école est devenue par excellence le milieu de consommation et de vente de la drogue et de la « chicha » notamment, au point que tous les établissements sont touchés par le phénomène. C’est le constat fait par le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) dans les établissements de six régions du Burkina Faso en 2020. Au regard de cette inquiétante réalité, le comité entend intensifier la lutte à travers la sensibilisation au cours de l’année 2021. A cet effet, sa XVIe session ordinaire de l’Assemblée générale (AG) du CNLD, tenue le vendredi 19 février 2021 à Ouagadougou, a été consacrée au bilan des actions de l’année écoulée et celle à mettre en œuvre au cours de l’année qui débute. En termes de bilan des douze derniers mois, a fait savoir le Secrétaire permanent (SP) du CNLD, le contrôleur général de police, Franck Elvis Compaoré, malgré les situations sécuritaire et sanitaire, sa structure a tout mis en œuvre pour exécuter l’ensemble des activités programmées. « Nous avons parcouru six régions du pays où, nous avons sensibilisé un minimum de 15 000 élèves dans les classes sur les dangers et méfaits de la drogue », a-t-il soutenu. A cela, il a ajouté des opérations de sensibilisations dans la Sissili et le Nahouri, des conférences au sein de certaines Ecoles nationales des enseignants du primaire (ENEP), la célébration de la Journée internationale de lutte contre la drogue (le 26 juin) à l’occasion de laquelle, « d’importantes » quantités de drogue ont été incinérées et des sensibilisations dans plusieurs structures à leur demande.
Les travaux de la XVIe AG, a poursuivi, le commissaire Compaoré, devront permettre aux membres statutaires, dont les gouverneurs de région, d’apprécier et de valider le programme d’activités 2021. « Nous allons aussi faire des recommandations et dégager les perspectives afin que la lutte contre la drogue sorte nos populations et surtout notre jeunesse du fléau qui la ravage », a fait savoir le SP/CNLD. D’ores et déjà, il a exprimé l’urgence de mettre en place des programmes axés sur le développement de compétences sociales, des approches et des apprentissages permettant aux jeunes d’acquérir des aptitudes spécifiques à même de les aider à résister aux pressions négatives et à l’offre de drogue. Pour sa part, le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, par ailleurs président du CNLD, a rappelé que cette XVIe session de l’AG se tient dans un contexte particulièrement marqué par une forte consommation du cannabis, du tramadol et de boissons frelatées au Burkina Faso. Cela, avec pour conséquences, l’insécurité, la « ruine » de l’économie, une menace de la paix sociale et le financement du terrorisme. « Il est important que les concertations entre acteurs se poursuivent et que des actions décisives soient entreprises dès maintenant afin d’éviter que les années à venir soient désastreuses en terme d’addiction aux drogues pour la population en général et la jeunesse en particulier », a-t-il lancé.
Jean-Marie TOE