Lutte contre le terrorisme : Le MPC pour la création d’une Cour martiale

Le coordonnateur national du MPC, Idrissa Nogo (milieu) : « répondre favorablement à l’appel du chef de l’Etat ne veut pas dire donner un blanc-seing au gouvernement ».

Le Mouvement des peuples citoyens (MPC) a animé, le mercredi 17 novembre 2021, à Ouagadougou, une conférence de presse sur la situation sécuritaire au Burkina Faso. Pour lutter contre le terrorisme, le MPC a proposé la création d’une Cour martiale composée uniquement de militaires pour juger les présumés terroristes et leurs complices.

En vue de lutter contre le terrorisme qui sévit au Burkina Faso, le Mouvement des peuples citoyens (MPC) propose la création d’une Cour martiale composée de militaires pour juger les terroristes et leurs complices. Cette proposition a été faite, le mercredi 17 novembre 2021, à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse animée par le coordonnateur national du MPC, Idrissa Nogo. Selon le conférencier, la Cour martiale est un tribunal d’exception créé en temps de guerre pour juger les citoyens d’un pays qui pactisent avec l’ennemi. « Le Burkina est en guerre et l’ennemi est bien connu.

En conséquence, le gouvernement doit s’imposer une autre voie proposée par le MPC : la création diligente d’une Cour martiale exclusivement constituée de militaires pour juger les terroristes et leurs supplétifs locaux », a-t-il expliqué. Pour lutter contre le terrorisme, le MPC souscrit à l’appel à l’union sacrée autour des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui meurent au front depuis 2016 pour sauver la patrie, récemment lancé par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

« Un Etat néant, c’est la patrie qui tombe avec tous ses habitants », a-t-il averti tout en exhortant le gouvernement à écouter le cri de détresse et les appels au secours des populations victimes des exactions des groupes armés terroristes. Pour Idrissa Nogo, ce sont des Burkinabè qui attaquent et tuent leurs « frères burkinabè ». Que pensez-vous de l’appel à démission lancé par des organisations de la société civile ? Pour le conférencier, chacun est dans son rôle. Dans un Etat démocratique, a fait savoir le coordonnateur national du MPC, tout le monde a droit à la parole.

« J’aurai joint ma voix à leur appel si c’était à cause de la mal gouvernance économique », a-t-il soutenu. De l’avis de M. Nogo, le président Kaboré peut démissionner et la situation sécuritaire ne va pas s’améliorer. Il en veut pour preuve les cas malien et même nigérien où il y a eu des changements à la tête de l’Etat sans une amélioration de la situation sécuritaire.

Timothée SOME

timothesom@yahoo.fr

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