En séjour au Burkina Faso dans le cadre d’une visite de travail, le vice-président du groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, a visité, le Lycée scientifique national de Ouagadougou (LSNO), le samedi 29 mai 2021.
La Banque mondiale accompagne le Burkina Faso dans le processus de développement de son système éducatif. Dans ce sens, elle a financé la réalisation du Lycée scientifique national de Ouagadougou (LSNO). Dans la matinée du samedi 29 mai 2021, l’établissement a reçu, la visite du vice-président du groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana. Celui-ci avait à ses côtés, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Soukeyna Kane et bien d’autres collaborateurs.
Bâtie sur une superficie d’environ cinq hectares, la réalisation du LSNO a coûté la somme de 3,5 milliards F CFA. Le joyau se compose d’un bloc pédagogique, d’un bloc administratif, d’un bloc pour les activités parascolaires, d’une salle polyvalente, d’une infirmerie, des dortoirs, d’un réfectoire, de deux buanderies et de deux logements le tout entièrement équipé. L’établissement comprend également cinq classes fonctionnelles avec un effectif de 167 élèves dont 78 filles et 89 garçons. Au cours de la visite, le vice-président du groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a échangé avec des élèves de la classe de 1re C et assisté à une partie de démonstration faite par les pensionnaires du lycée, dans le laboratoire de chimie. Dans son intervention, le proviseur du LSNO, Jean Paul Boumboundi, a laissé entendre que la communauté éducative mesure à leur juste valeur, les efforts financiers consentis pour permettre de disposer d’infrastructures d’une telle modernité.
« Nous nous engageons à le faire fleurir, pour qu’il donne de bons fruits et des fruits en abondance », a promis M. Boumboundi. D’ailleurs, le lycée à en croire le proviseur du LSNO, est dans cette dynamique en ce sens qu’au Baccalauréat 2000, l’établissement a obtenu 100% de réussite dès le premier tour et 96,55% de mention. « Avec ces résultats, nous ne pouvons que regarder l’avenir avec beaucoup de sérénité », s’est-il enorgueilli. Qu’à cela ne tienne, Jean Paul Boumboundi a relevé quelques difficultés qui freinent l’élan de l’établissement.
La mise en place d’une bibliothèque virtuelle
D’abord, il a mentionné que malgré que le LSNO soit bien équipé en matériels informatiques, il manque de réseau. Ensuite, l’absence de connexion Internet efficace empêche la mise en place d’une bibliothèque virtuelle qui viendra en soutien à celle ordinaire déjà équipée. Enfin, le proviseur a appelé à la mise en place d’un laboratoire de langue pour préparer les élèves à mieux amorcer leur cycle universitaire. Quant aux élèves et au représentant du personnel, leurs doléances ont concerné principalement la réalisation d’infrastructures universitaires pour assurer une bonne continuation de la formation et des voies d’accès au LSNO.
Séance tenante, le ministre Stanislas Ouaro a promis d’approcher les sociétés de téléphonie mobile et son collègue des Infrastructures pour trouver une solution aux problèmes évoqués. Par ailleurs, il a confié que la Banque mondiale a prévu la construction de sept lycées scientifiques dont le marché de six a été lancé. Le Pr Ouaro a indiqué, que dans le programme du président Roch Marc Christian Kaboré, il est prévu la réalisation d’un lycée scientifique dans chaque région. A sa suite, le vice-président du groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’est dit émerveillé de la qualité des infrastructures.
Il a assuré que son institution sera toujours aux côtés du pays des Hommes intègres dans le domaine de l’éducation parce qu’elle est une priorité. Aux pensionnaires de l’établissement, M. Diagana leur a rappelé, que c’est une chance pour eux d’être dans cette école parce qu’ils sont de milliers d’élèves à vouloir intégrer le LSNO, mais aussi qu’ils ont une responsabilité de faire en sorte que les personnes qui sortent de ce lycée soient des élites. La directrice des opérations de la Banque mondiale, Soukeyna Kane, a pour sa part exhorté les filles de l’établissement à rester parmi les meilleurs. « Ici, nous avons de futures scientifiques. Ne laissez personne vous arrêtez dans vos rêves. Donc, allez-y ! », a-t-elle conclu.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO