Un symposium des journalistes pour la contribution des médias dans l’atteinte des objectifs de l’Alliance des Etats du Sahel a ouvert ses travaux, ce mardi 26 novembre 2024 à Niamey au Niger. Ce symposium s’est tenu sur le thème : « Rôle des journalistes dans l’atteinte des objectifs de la confédération de l’AES ».
A l’ouverture des travaux le ministre nigérien de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique, Sidi Mohamed Raliou, a indiqué que l’AES est bien plus qu’une simple alliance politique et militaire. « Elle représente un engagement commun pour un avenir meilleur, une volonté de solidarité et de résilience face aux épreuves partagées. C’est aussi un projet d’unité entre des nations sahéliennes aux destins entrelacés qui partagent non seulement, des ressources et des défis, mais aussi des aspirations communes », a-t-il soutenu.
Evoquant la création de l’AES, le ministre Raliou a précisé que des initiatives concrètes ont déjà vu le jour. Il s’agit du réseau des étudiants de l’AES, du réseau des femmes de l’AES et la suppression de surcharge de taxe sur le free roaming en 2025 qui amorcent le processus de l’intégration et de coopération entre les trois peuples.
« Aujourd’hui, c’est au tour des médias de jouer un rôle clé dans cette dynamique d’émancipation collective », a-t-il salué. Le rôle des médias dans l’atteinte des objectifs de l’AES, a rappelé le ministre Raliou, est déterminant, « les journalistes, en tant que vecteurs de l’information et de la communication, ayant la responsabilité de sensibiliser des populations aux enjeux de cette alliance et de favoriser un sentiment d’appartenance à ce projet commun ».
Pour les membres du gouvernement nigérien, il est essentiel que les médias contribuent à la cohésion sociale, avec des informations fiables, vérifiées et compréhensibles, adaptées aux réalités de nos populations. Sur l’enjeu de la vérification de l’information en période de crise ou de transformation politique majeure, Sidi Mohamed Raliou a noté que la désinformation peut se propager rapidement et nuire à la stabilité sociale. « Il est donc indispensable que le journaliste ait une compréhension approfondie des enjeux liés au retrait de nos trois pays de la CEDEAO, et qu’il soit formé à l’utilisation des outils modernes comme l’intelligence artificielle et les plates-formes de fact-cheking pour lutter contre les fausses informations », a-t-il insisté.
Un autre moyen clé de ce symposium sera la mise en place d’une plate-forme commune réunissant les trois pays, elle aura pour objectif de maintenir une ligne éditoriale panafricaine, unifiée afin de soutenir l’effort collectif de l’AES tout au long de son processus de transformation, a relevé le ministre de la Communication. Le président du SYNATIC, Moudi Moussa a fait savoir que cette initiative trouve son origine dans les recommandations pertinentes du premier Sommet des chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel, tenu le 6 juillet 2024 à Niamey. « Au cours de ce symposium, il s’agira pour nous d’échanger, de nous informer et d’identifier les outils éthiques et déontologiques nécessaires pour assumer pleinement notre mission historique. Pendant les 48 heures de travaux, nous dresserons un diagnostic approfondi de la situation des professionnels des médias dans nos pays respectifs, analyserons nos forces et faiblesses et définirons un plan d’action aligné sur la vision de nos Etats », a-t-il détaillé.
Agence nigérienne de presse