Comme les provinces de Tuy et des Balé, celles du Kénédougou et du Houet dans les Haut-Bassins ont bénéficié respectivement de 12 et de 4 complexes scolaires. Le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, a visité, du 25 au 27 juin dernier, les infrastructures avant leur réception pour la rentrée scolaire 2020-2021.
Après les communes de Pa dans la province des Balé et de Boni dans le Tuy, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a poursuivi sa visite de chantiers de construction d’infrastructures éducatives dans le Houet. C’est dans la commune de Toussiana que la délégation s’est rendue dans l’après-midi du jeudi 25 juin 2020. L’école primaire « A » de Timpléon, à une quinzaine de km de la ville, a bénéficié d’un bâtiment de trois salles, d’un bureau de directeur et d’un magasin.
Ces salles de classe sont équipées de tables-bancs et d’un système d’éclairage solaire. A cela s’ajoutent un forage et cinq latrines dont trois pour les élèves. L’entrée des classes et des toilettes est facilité par des rampes d’accès au profit des personnes en situation de handicap.
La délégation a entamé la suite de la tournée, le vendredi 26 juin dans la province de Kénédougou dans la commune rurale de Kourinion, bénéficiaire de six complexes scolaires à Kourinion « D », Toussiamasso, Toussiambandougou, Guena « B », Dan et le hameau de Fom dans le village de Banflagbè. Ce sont les écoles primaires de Kourinion « D », de Toussiamasso, Toussiambandougou qui ont reçu l’équipe du Pr Ouaro.
Dans ces trois localités, ce sont les mêmes types d’infrastructures éducatives que les précédentes qui ont été constatées. Une réalisation qui, selon le maire de Kourinion, San Traoré, est la matérialisation de la volonté du gouvernement de doter sa commune d’infrastructures éducatives.
Avec ses réalisations, sa commune dispose désormais de 21 écoles primaires publiques, une école privée, deux établissements « Bissongo », etc. Très satisfait de ces infrastructures, M. Traoré, a sollicité l’appui du ministère en charge de l’éducation pour la normalisation des écoles de Banflagbè « B », Sipiti « B », Kourinion et la construction du CEG de Sitigui qui fonctionne dans des salles d’emprunt.
Au premier responsable du département de l’éducation nationale, San Traoré a encore réclamé l’ouverture de nouvelles écoles dans les hameaux de Mognon à Sidi, de Guiblesson à Banflagbè et de Guekre à Mina. « La commune de Kourinion compte 12 villages administratifs et une centaine de hameaux de culture avec une forte concentration des populations », a-t-il soutenu.
De Kourinion, la délégation s’est retrouvée, dans l’après-midi du 26 juin, dans le village de Diossogo, à 17 km de Orodara, plus précisément à l’école primaire publique de Dissogo « B ». Cet établissement qui a ouvert ses portes en 2009 dispose d’un bâtiment de trois salles de classe (CE1, CM1 et CM2).
Les élèves de CP2 étudient sur place dans une classe sous paillote tandis que celles de CP1 et CP2 sont délocalisées sur un autre site dans le village. Mais pour la rentrée 2020-2021, tous les élèves se retrouveront sur le même site. Car, l’école vient d’être dotée de trois nouvelles salles de classe, un bureau pour directeur, un magasin, un forage et cinq latrines dont trois pour les élèves.
« Nous sommes satisfaits »
Le CEG du village a aussi bénéficié de deux classes. En plus de Diessogo, Stanislas Ouaro et sa délégation ont terminé leurs visites, le samedi 27 juin 2020, dans les écoles primaires des secteurs n°1 et 2 de Orodara. Ils ont aussi visité les chantiers de construction du CEG bilingue franco-arabe.
« Nous sommes satisfaits, car il y a énormément de réalisations d’infrastructures éducatives dans les Hauts-Bassins», a déclaré le ministre Ouaro. A l’entendre, il était nécessaire de les présenter aux populations, mais également aux partenaires chinois, pour qu’ils voient les réalisations faites avec les ressources qu’ils ont acceptées mettre à la disposition de l’Etat pour accompagner l’engagement du chef de l’Etat pour « effacer » les écoles sous paillote.
« Ce sont des infrastructures de qualité et les différentes mobilisations des populations montrent que nous sommes dans la bonne direction et que nous devons poursuivre davantage », a-t-il ajouté. Même son de cloche chez le directeur du cabinet Agence d’architecture d’ingénierie de structure (AGIS) Fernand Dimzouré, chargé du
contrôle des travaux des 11 sites de Orodara et des 31 bâtiments dans le cadre de ce projet. « Ce sont des ouvrages de qualité, suivis avec toute la rigueur possible. Nous avons eu la chance d’avoir un entrepreneur assez sérieux et conscient qui tient compte de nos observations et recommandations », a-t-il soutenu.
Il a également indiqué que le système de toit a été amélioré avec des contrevents. Toute chose qui assurera davantage de sécurité que les anciens types de construction. Tous ces efforts ont été salués par le directeur provincial de l’éducation, préscolaire, primaire et non formelle du Kénédougou, Ouattara Mamadou. Avec ses 12
nouveaux complexes, la province est en train de résorber les écoles sous paillote, s’est-il réjoui.
Mariam OUEDRAOGO