Office national d’identification : un nouveau plateau technique qui décuple les performances

L’Office national d’identification a mis à jour ses logiciels et acquis de nouveaux matériels qui lui permettent dorénavant de remplir ses missions plus efficacement. La structure a ouvert les portes de sa chaine de production à la presse, le vendredi 20 novembre 2019.

Du 1er janvier au 20 décembre 2019, l’Office national d’identification (ONI) a produit environ 1 400 000 Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) avec une capacité journalière d’à-peu-près 15 000 cartes. Il ambitionne d’en produire davantage les années à venir grâce à l’amélioration de ses performances depuis le changement de son plateau technique. Avec l’appui de son partenaire technique, Canadian bank note (CBN), en effet, l’ONI a changé ses médias de support d’information, les postes utilisateurs et l’infrastructure réseau, amélioré les performances de ses serveurs en acquérant des serveurs de génération 10, triplé ses capacités de stockage et développé la sécurité au niveau des contrôles d’accès.

L’institution a, en somme, tout renouvelé dans son circuit de production des CNIB, même le rapport des opérateurs au système. Elle a présenté à la presse les nouvelles performances induites par ces changements, le vendredi 20 décembre 2019 à travers une présentation du circuit de production des CNIB. Les journalistes ont ainsi découvert que les dossiers de demande d’établissement des cartes d’identité biométriques sont reçus au service réception qui les achemine à la salle de production où trois équipes de 200 personnes se relaient toutes les 8h afin d’assurer la continuité du service 24h/24. Selon les explications du directeur de la production de l’ONI, Amidou Enoch Sorgho, les demandes sont répertoriées selon leurs zones de provenance dans la section gestion-lot. Le service saisie et scannage se charge ensuite de saisir les données qui sont ensuite transférées à la section vérification puis à la biométrie avant que les cartes ne soient imprimées, contrôlées et retournées à la réception pour être convoyées chez leurs destinataires. Le directeur de la production a insisté sur les missions du service de la biométrie qui est une étape très importante du processus de confection des CNIB. Les informations y sont minutieusement vérifiées pour détecter les cas possibles de fraudes ou d’irrégularités.

A en croire le responsable de cette section biométrie, Ahmed Sérémé, les cas de fraude, « assez fréquents », sont communiqués au service d’investigation qui, après enquête et s’il se rend compte que la fraude est avérée, transmet le dossier au parquet.
Les nouvelles performances de l’ONI augurent de nouvelles perspectives pour l’institution. « Avec le nouveau dispositif, nous avons la capacité de confectionner 25 000 cartes d’identité par jour et le système de protection de la production a été renforcé », a indiqué son directeur général, Aristide Béré. L’ONI envisage en effet de numériser les actes de naissance et de mettre en place un dispositif de vérification de l’identité des personnes au niveau des banques, notaires, sociétés de téléphonie mobile … Par ailleurs, le DG a laissé entendre que sur requête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sa structure a communiqué, à la date du 17 décembre, les données de 8 750 000 personnes en âge de voter et que l’opération se poursuivra en 2020 dans le cadre de la constitution des listes électorales.

Fabé Mamadou OUATTARA

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