La Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) a organisé, le lundi 23 décembre 2019 à Ouagadougou, sa conférence annuelle. Au cours des travaux, les participants ont réfléchi au positionnement du planificateur dans le pilotage de l’économie.
Dans le but de relancer la fonction de planificateur, la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) a tenu sa conférence annuelle sous le thème : « Positionnement de la DGEP dans le pilotage de l’économie et du développement : état des lieux, défis et perspectives ». Réunis à Ouagadougou le lundi 23 décembre 2019, les agents ont fait le bilan des activités réalisées en 2019. A ce titre, le directeur général de l’économie et de la planification, Dr Issa Larba Kobyagda, a fait savoir qu’au 30 novembre, 72,70% des activités programmées ont été opérationnalisées contre 51% à la même date l’année dernière. « Entre autres, nous avons le cadrage macroéconomique qui est l’élément de base de tout début de programmation en matière d’utilisation des ressources publiques. Nous avons aussi le rapport national sur l’économie avec ses embranchements qui sont les notes de conjoncture », a-t-il mentionné.
A celles-ci, le directeur général a ajouté le suivi des engagements internationaux pour l’aspect lié aux Objectifs de développement durable (ODD), l’élaboration d’un rapport sur la population ainsi que l’organisation de l’assemblée générale des projets et programmes. Il a justifié le choix du thème par le constat selon lequel sa direction n’arrivait pas à prendre en charge totalement sa mission, celle d’assurer efficacement la coordination, l’élaboration et le suivi d’un certain nombre d’actions publiques. Sur cette base, a poursuivi Dr Issa Larba Kobyagda, la DGEP a estimé qu’il est nécessaire de faire une introspection. « Notre pays a choisi de planifier à travers le Plan national de développement économique et social et des politiques sectorielles. La DGEP, en plus du secrétariat permanent du PNDES, devrait assurer le rôle de nous proposer des questions fondamentales sur notre économie et le devenir de notre nation », a soutenu la ministre déléguée auprès au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, chargée de l’aménagement du territoire, Pauline Zouré.
Fidèle Bama, communicateur et ancien DGEP, a présenté l’état des lieux de la direction. Il a relevé que le ministère en charge de l’économie commence à percevoir l’importance de la planification mais le volet statistique n’est pas encore pris en compte dans l’administration. « Il y a un apport appréciable dans l’élaboration des politiques sectorielles notamment avec l’adoption de la loi portant sur le pilotage du développement », a-t-il renchéri. Cependant, le communicateur a confié que des insuffisances existent. Il s’agit, entre autres, de la non-prise en compte de la DGEP dans l’élaboration de la stratégie nationale de développement, le manque de visibilité des données de la conjoncture et la vétusté des locaux qui jouent sur l’efficacité des agents. Afin de surmonter ces difficultés, la ministre déléguée a invité les agents à prendre conscience de l’importance de la DGEP et les a appelés à s’investir pour changer la donne. Pour les questions matérielles et financières, elle a promis que des mesures seront prises pour les résorber.
Joseph HARO