Le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement a lancé, le jeudi 12 septembre 2019 à Ouagadougou, le programme AgriNova en vue d’encourager la création d’entreprises dédiées aux jeunes et aux femmes, dans le domaine de la production agro-sylvo-pastorale.
L’émergence d’entreprises dans le secteur agro-sylvo-pastoral préoccupe le Fonds burkinabè de développement économique et social(FBDES). Dans cette dynamique, il s’est penché sur des possibilités de financements structurants en faveur d’initiatives innovantes dans le domaine, à travers la mise en place du programme AgriNova.
Le lancement officiel des activités du programme est intervenu, le jeudi 12 septembre 2019, à Ouagadougou. La cérémonie a connu la présence des partenaires techniques et financiers et des membres d’organisations faitières du secteur. Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Ouédraogo, AgriNova ambitionne de proposer une autre démarche dans l’accompagnement des jeunes et des femmes afin de rendre les activités agro-sylvo-pastorales plus attrayantes et de développer un modèle de prédilection à cet effet.
«Ce programme est destiné à apporter un appui à l’autonomisation économique des acteurs dans le domaine agro-sylvo-pastoral par la facilitation d’accès au financement, à travers des modèles types de projets», a-t-il déclaré. Pour lui, AgriNova, dans sa mise en œuvre, devra inciter à la création, à l’émergence et à l’implémentation d‘incubateurs d’entreprises agricoles et d’élevage innovantes, gage d’un développement économique des acteurs.
A ce propos, le ministre Lassané Ouédraogo a expliqué que ce nouveau programme va améliorer les conditions d’accès au financement des PME/PMI, renforcer les capacités de 200 entreprises ou coopératives et de permettre la création de 40 autres dans le secteur. L’initiative traduit ainsi, à l’écouter, la volonté du gouvernement de valoriser les produits locaux et de contribuer au renforcement du Produit intérieur brut(PIB) du pays dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES).
«AgriNova se veut un outil pour répondre aux questions d’employabilité des jeunes et des femmes à travers des projets structurants», a-t-il soutenu. Concernant les conditions d’éligibilité au programme, Bruno Compaoré, Directeur général du FBDES, a expliqué que les promoteurs doivent être des personnes morales ou des coopératives professionnelles évoluant dans la production agro-sylvo pastorale.
Des conditionnalités souples
Les porteurs de projets, a-t-il ajouté, devront manifester l’engagement et la motivation à mettre en œuvre un modèle-type de projet AgriNova et à supporter les coûts à titre d’apport personnel, d’avoir la possibilité d’obtenir les agréments pour exercer l’activité et de démontrer sa rentabilité économique et financière à travers un plan d’affaires. «La particularité de ce programme est qu’il y a des conditionnalités plus souples et nous avons déjà élaboré des fiches pour tous ceux qui veulent postuler au financement en précisant les différentes modalités», a indiqué Bruno Compaoré.
Convaincu de la facilité d’accès au financement des projets, les premiers responsables du programme ont, de ce fait, invité les futurs bénéficiaires à une utilisation rationnelle des ressources qui leur seront octroyées. «Ces fonds ne sauraient être des dons et, par conséquent, vous devriez travailler pour qu’ils profitent également aux générations futures», a martelé le ministre, Lassané Ouédraogo.
Par voie de conséquence, il a exhorté à la persévérance dans l’effort en vue de contribuer, non seulement à l’autosuffisance alimentaire mais surtout au bien-être des populations. «C’est à ce prix que vous allez mieux participer à la réalisation du PNDES», a-t-il insisté. Aux Partenaires techniques et financiers (PTF), Lassané Ouédraogo leur a rassuré l’engagement du gouvernement quant à la transparence dans l’utilisation des ressources pour une mise en œuvre efficace et efficiente du programme. D’un coût global de vingt milliards francs CFA, AgriNova est financé à 10% par l’Etat du Burkina Faso et 90% par les partenaires au développement. Sa durée de mise en œuvre est de trois ans, de 2019 à 2021.
Soumaïla BONKOUNGOU
Nicole SORGHO
(Stagiaire)
alimentaire mais surtout au bien-être des populations