Le Programme d’investissement forestier (PIF) a organisé un atelier national de validation du rapport d’achèvement du Projet de gestion participative des forêts classées pour la Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière (PGFC/REDD+), le mardi 29 septembre 2020 à Ouagadougou.
Lancé en 2014 pour une durée initiale de cinq ans, le Programme d’investissement forestier (PIF) dont le Burkina Faso est le seul pays sahélien bénéficiaire à ce jour s’achemine vers la clôture de ses deux principaux projets pilotes. Il s’agit du Projet de gestion participative des forêts classées pour la Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière (PGFC/REDD+) dont la clôture est prévue, le 30 septembre 2020 et le Projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés (PGDFEB) qui prend fin le 31 décembre de cette année. Le mardi 29 septembre 2020, les acteurs impliqués dans le projet ont tenu un atelier de validation du rapport d’achèvement du PGFC/REDD+ à Ouagadougou. Il a été, entre autres, question du bilan de toutes les réalisations du projet et leur niveau d’atteinte ; de passer en revue la gouvernance du projet tout en précisant les dispositions de mise en œuvre ayant contribué aux réalisations du projet et de documenter les bonnes pratiques et les leçons tirées en vue d’améliorer l’exécution de projets similaires dans l’avenir et de formuler des recommandations pertinentes. Selon le Secrétaire général (SG) par intérim du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Joseph Youma, le PGFC/REDD+, mis en œuvre par le gouvernement, avec l’assistance technique et financière de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), a coûté 30 millions de dollars (soit plus de 16 milliards de F CFA).
Un taux d’avancement global de 93,39%
Après six ans et neuf mois d’exécution, a-t-il dit, le projet est à un taux d’avancement global de 93,39% pour un décaissement global de 93,65%. « Ce projet a permis d’expérimenter des approches opérationnelles innovantes de gestion durable des forêts telles que les paiements pour services environnementaux, la fauche et la conservation du fourrage dans les forêts, les mises en défens pour la régénération des forêts et le développement de l’apiculture moderne… », a-t-il énuméré. En termes d’effets/impacts, Joseph Youma a indiqué que sur le plan environnemental, le projet a favorisé la régénération/reforestation de plus de 5000 ha de forêts et la restauration de plus 500 ha de terres dégradées. Concernant les effets économiques, le SG par intérim a déclaré que le nombre de personnes ayant tiré un revenu des forêts à la suite de l’intervention du projet est d’environ 289 000 personnes sur une prévision attendue de 5 400. « Ces résultats fort appréciables sont le fruit de multiples et multiformes efforts qui permettent aujourd’hui au Burkina Faso en tant que pays pilote d’honorer ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale », a ajouté M. Youma. Il a, par ailleurs exhorté la quarantaine de participants à examiner le rapport sans complaisance afin qu’au terme de l’exercice qu’un document à la hauteur des enjeux et des attentes puisse être transmis à la BAD. D’ores et déjà, le coordonnateur du PIF, Jean Bosco So, a dit être satisfait des résultats engrangés car le projet a fait tache d’huile en matière de gestion participative des forêts classées parce qu’il a permis d’impliquer les populations à la base. En rappel, la zone d’intervention du projet comprend 12 forêts classées et 800 villages répartis dans quatre régions. Il s’agit de l’Est, du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et du Sud-Ouest.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO