Le projet d’adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM) a organisé le jeudi 24 mai 2018, une visite des réalisations faites dans la Boucle du Mouhoun.
Le projet d’adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM) a fait des réalisations au profit des populations dans la région de la Boucle du Mouhoun. Les responsables du projet, les autorités de la région et les partenaires, ont effectué une visite de terrain, le jeudi 24 mai 2018 dans les zones d’intervention. Magnimasso, village situé à une cinquantaine de kilomètres au Sud de Dédougou, a été la première étape de cette visite. « Ici c’est le périmètre maraîcher du groupement « Panissè » de Magnimasso », a expliqué aux hôtes, la responsable du suivi-évaluation du projet EBA/FEM, Minata Sirima. Un hectare a été aménagé avec deux puits à grand diamètre munis de réservoir et de quatre micros bassins, au profit de la centaine de femmes que compte ce groupement, a indiqué Mme Sirima. L’objectif de cet aménagement est de réduire la pression sur le fleuve Mouhoun. A en croire Mme Sirima, la priorité est donnée aux femmes qui occupaient les berges du cours d’eau. Ce seul périmètre peut-il permettre de réduire la pression sur le fleuve ? S’est interrogé le gouverneur de la Boucle du Mouhoun. « Si l’expérience s’avère concluante avec nos partenaires techniques et financiers, nous projetons réaliser de nombreux périmètres du genre dans les villages riverains du fleuve», a fait comprendre Mme Sirima.
Eugène Balima, membre de l’équipe du projet EBA/FEM a ajouté qu’au-delà des périmètres maraichers, des investissements sont faits dans l’aménagement des bas-fonds. « Cette année, nous avons d’ailleurs prévu d’aménager 50 hectares de bas-fonds », a-t-il dit. Les visiteurs sont allés après, dans la commune rurale de Gassan dans la province du Nayala. Là, ils ont pu constater de visu, la dégradation de la berge du fleuve à Léry. Malgré les différentes séances de sensibilisation, les populations ont érigé des champs de part et d’autre, le long du fleuve, a fait remarquer Minata Sirima. Au regard du danger que courent les berges du fleuve Mouhoun, le projet EBA/FEM a sollicité l’accompagnement de l’administration à travers les gouverneurs du Centre-Ouest et de la Boucle du Mouhoun, pour sauver ce cours d’eau qui riuque de disparaitre, si l’on ni prend garde. Un cri de cœur que les gouverneurs ont entendu, en s’engageant à apporter du leur pour sauver ce qui peut l’être concernant ce fleuve. La délégation a par ailleurs visité le site d’exploitation du nommé Noé Tibi, dans la zone humide du confluant du fleuve. Sur une superficie de 12 hectares, ce quinquagénaire s’est investi, avec le soutien du projet, dans la restauration du couvert végétal du fleuve fortement dégradé. La principale difficulté de M. Tibi est la divagation ou transhumance des animaux. Il a donc sollicité l’accompagnement du projet pour la clôture de sa propriété, afin de mener à bien son activité.
Kamélé FAYAMA