L’association Publicitaires associés (PA), organise du 28 au 30 novembre 2018 à Ouagadougou, sa rentrée publicitaire sur le thème : « Contribution des publicitaires au développement économique et social du Burkina Faso ».
Les professionnels des entreprises de communication du Burkina Faso veulent redonner un nouveau souffle à leur métier. Pour ce faire, ils ont décidé d’organiser leur rentrée publicitaire, du 28 au 30 novembre 2018, à Ouagadougou, sous le thème : «Contribution des publicitaires au développement économique et social du Burkina Faso ». Pour la présidente de Publicitaires associés (PA), Cécile Gouba, le secteur de la communication contribue énormément au développement économique et social. Pour elle, la publicité est largement utilisée par le secteur public, le secteur non marchand pour favoriser les changements de comportement et l’adoption de comportement idéal pour un développement endogène et intégré. « La publicité fournit de l’oxygène à tous les secteurs du marché du travail et à l’ensemble de notre économie », a-t-elle affirmé. Comme exemple, elle a confié qu’en 2017, le secteur de la publicité représentait 500 milliards F CFA dans le PIB mondial, 2,5% du PIP France et emploie environ 536 000 personnes. Selon ses dires, 6 millions de personnes vivent de la publicité dans l’espace de l’Union européenne. D’où la nécessité de réorganiser ce secteur au pays des Hommes intègres. « Durant trois jours, nous allons travailler à accroître le capital notoriété de Publicitaires associés, capitaliser les acquis, réfléchir à des perspectives pour assainir le secteur de la communication afin qu’il contribue davantage au développement économique du Burkina Faso», a déclaré Cécile Gouba.
Comme acquis engrangés en une décennie, la présidente a relevé l’adoption du Code des publicitaires, du Code de déontologie des publicitaires et la Charte qualité. « La nouvelle loi portant réglementation de la publicité au Burkina Faso adoptée, le 23 novembre 2015, par le CNT et dont le décret d’application est effectif depuis juin 2018, attestent que nos autorités sont sensibles aux désirs de réorganisation et de structuration du métier », a ajouté Mme Gouba. Pour sa part, le président du Conseil supérieur de la Communication (CSC), Mathias Tankoano, les publicitaires jouent leur partition dans la bonne marche du pays. Il est donc urgent de faire un diagnostic sérieux des obstacles à l’éclosion du secteur afin qu’il devienne un secteur clé de notre économie. Comme obstacles, il a cité, l’existence d’agences illégales, l’amateurisme, la détérioration du climat de confiance entre agences de communication et annonceurs et la concurrence des agences internationales. « Il est regrettable de constater que malgré nos compétences locales, les gros marchés de la publicité de notre pays soient le plus souvent attribués à des multinationales qui, la plupart du temps, reviennent sous- traiter avec nos agences locales », a déploré M.Tankoano. C’est pourquoi, il a invité les acteurs du domaine à transcender leurs intérêts personnels et à œuvrer en synergie pour un meilleur devenir de la profession. « Après cette rentrée publicitaire nous inviterons tous les acteurs publicitaires pour une réflexion féconde pour des actions afin de surmonter les défis énumérés », a promis le président du CSC. L’une des pionnières de la publicité au pays des Hommes intègres , depuis la Haute-Volta, Martine Ilboudo Condé, actuellement présidente de la Haute autorité de la communication de la République de la Guinée, est l’invitée d’honneur de cette première édition. Elle a indiqué que la publicité est un métier noble qui demande beaucoup de sacrifices. C’est pourquoi, elle a invité les doyens à partager leurs expériences avec les plus jeunes et à les encadrer afin de faire prospérer le secteur de la publicité.
Au cours des 72 heures, trois autres sous-thèmes seront développés à travers trois conférences publiques. Ce sont : « Evolution de la publicité auBurkina Faso et la communication digitale » ; « Communication et sécurité : Quelles attitudes adopter pour éviter de créer ou alimenter la psychose » et « Publicité mensongère et santé : attention à votre santé ».
Mariam OUEDRAOGO
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