Des ressortissants du village de Barkoundba-Mossé dans la commune rurale de Zitenga (région du Plateau central) ont reboisé près de trois hectares dans la localité, le dimanche 21 juillet 2019. Ce sont plus de 1 000 plants qui ont été mis en terre.
Le village de Barkoundba-Mossé dans la commune rurale de Zitenga (région du Plateau central) s’inscrit dans la logique du gouvernement de mettre en terre dix millions de plants au cours de la campagne de reforestation 2019. En effet, le dimanche 21 juillet 2019, des ressortissants de la localité, mobilisés comme un seul homme, ont planté plus de 1 000 espèces d’arbres composées de moringa, de neem, de haies vives, de lianes et d’eucalyptus sur une aire de près de trois hectares (ha).
Cette activité, selon le représentant du doyen du village, Harouna Bonkoungou, vise à reverdir le couvert végétal et améliorer les rapports entre les populations. Il a appelé à une cohésion de tous les habitants afin que de tels actes utiles se perpétuent au bonheur de l’ensemble du peuple burkinabè. Car, a-t-il justifié, celui qui plante un arbre n’a pas vécu inutile. A l’entendre, le choix des espèces n’est pas fortuit du fait que celles-ci répondent, entre autres, à une utilité alimentaire (lianes) et thérapeutique (moringa et eucalyptus).
Le doyen du village de Barkoundba-Mossé a également reconnu que cette initiative vient appuyer les actions du gouvernement dans la sauvegarde de l’environnement à travers la reforestation. C’est pourquoi il a exhorté la population à adopter des comportements écocitoyens en entretenant les plants mis en terre.
L’union entre fils et filles saluée
Pour le conseiller du maire de l’arrondissement n°3 de Ouagadougou, Albert Bonkoungou, un fils de Barkoundba-Mossé, la réussite de la cérémonie de reboisement est à mettre à l’actif de l’union entre tous les fils et filles de la contrée. De son avis, à travers cette opération, le village de Barkoundba-Mossé entend interpeller tous les acteurs sur l’importance de protéger la nature soumise aux pressions anthropiques.
Tout comme le doyen du «hameau» de Barkoundba-Mossé, il a invité la population à toujours œuvrer à la protection de l’environnement, seul gage pour résilier les effets néfastes du changement climatique. «Planter un arbre est une nécessité pour la vie des sociétés», a-t-il confié. Il a, en outre, salué la décision du gouvernement en matière de protection de la nature d’instaurer la journée nationale de l’arbre prévu se tenir le 3 août prochain.
Quant au maire de la commune rurale de Zitenga, Nakomsé Hamado Ouédraogo, par ailleurs, Naaba Boulga de Tanlili, accompagné de son premier adjoint, Harouna Ouédraogo, il a loué l’esprit de stopper l’avancée du désert dans le village de Barkoundba-Mossé par cette action de reverdissement. «Si tous les villages environnants pouvaient suivre l’exemple de Barkoundba-Mossé, la commune de Zitenga et partant, la région du Plateau central seraient les grands gagnants», a-t-il souhaité.
Naaba Boulga de Tanlili a émis le vœu de voir les espèces plantées vivre pendant longtemps grâce aux soins qui devraient leur être accordés par les bénéficiaires. Il s’est également convaincu que ce geste des habitants de la zone dont il a la charge administrative constitue un rempart contre la désertification, un mal qui, selon lui, plonge les populations dans la pauvreté criante.
Le village de Barkoundba-Mossé existe depuis des millénaires habités par les «Nionossé», détenteurs de savoirs dompter la nature, a raconté un responsable du «terroir», El hadj Ousmane Bonkoungou. C’est sous le règne de Naaba Zida, selon une légende, qu’il a été créé avec comme nom originel «Baskoulba» qui rappellerait l’amour du souverain de rester dans le village et qui aurait, par la suite, donné son nom à la localité de Zitenga.
Boukary BONKOUNGOU