L’approche One health a tenu un atelier, vendredi 22 août 2025, à Ouagadougou, pour la validation du décret portant règlementation de l’amalgame dentaire au Burkina Faso.
Dans le cadre de la validation du décret portant règlementation de l’amalgame dentaire, l’approche One Health a tenu un atelier, vendredi 22 août 2025 à Ouagadougou.
Selon Barthélémy Bationo, inspecteur de l’environnement, point focal national de la convention de Minamata sur le mercure, l’amalgame dentaire est un matériel qui contient 50% de mercure et très dangereux pour la santé humaine, particulièrement les femmes enceintes, celles allaitants et les enfants de moins de 15 ans, ainsi que sur l’environnement. « Nous voulons que l’utilisation de l’amalgame dentaire pour l’obturation des dents cesse après l’adoption de ce décret », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que ce décret cible les personnes vulnérables sur une étendue d’un an à partir de l’adoption. « Sur les autres couches, nous prévoyons dans le projet de décret, l’étendre jusqu’à 5 ans pour que le Burkina Faso puisse arrêter définitivement l’utilisation de
l’amalgame dentaire pour obstruer les dents, caries », a précisé Barthélémy Bationo. Il a indiqué que la présence du mercure dans l’organisme attaque le système nerveux, cause des dégâts comme les problèmes respiratoires pouvant conduire à la mort.
Il a ensuite expliqué les effets causés par le mercure qui se transmet de la mère à l’enfant, à travers le système placentaire chez la femme enceinte et le lait chez celle allaitante.
« Sur l’environnement, cela contribue à la dégradation de la diversité biologique », a-t-il dit.
Contribuer à l’amélioration de la santé de la population
Par ailleurs, M. Bationo a rassuré de la disponibilité d’alternatives pouvant remplacer l’amalgame dentaire.
Dr Clotaire Hien, gynécologue obstétricien à l’OMS a affirmé que ces textes viennent mettre en application des directives de l’OMS pour les pays dont la mise en œuvre va contribuer à l’amélioration de la santé de la population. « Nous accompagnons donc ces pays à la mise en œuvre de l’accord de Minamata qui est la réduction de l’utilisation et l’élimination du mercure dans les composés qui entrent dans le cadre de la pratique médicinale de façon particulière et aussi dans d’autres », a-t-il soutenu.
En rappel, lors de la conférence des partis à Bali, en Indonésie, en 2022, tous les pays ont décidé d’interdire l’utilisation de l’amalgame dentaire pour obstruer les dents chez les personnes. Le Burkina a ratifié cette convention depuis 2017, d’où l’adoption des textes règlementaires.
Soumaïla BONKOUNGOU
Roxane KOALA (Stagiaire)