Les portes de la 1re édition de la rencontre nationale Etat/Secteur privé se sont refermées, dans la matinée du mardi 27 novembre 2018 à Bobo-Dioulasso. A l’issue des échanges, une vingtaine de recommandations ont été formulées par le monde des affaires. Le gouvernement a aussi pris l’engagement d’apporter des solutions à certaines de leurs préoccupations et de labéliser quatre produits burkinabè.
Il ne faut plus parler de rencontre gouvernement-secteur privé, mais plutôt de rencontre nationale Etat/Secteur privé du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé (CODESP). La première édition qui s’est tenue sous le thème : « Secteur privé et défis de la transformation industrielle et artisanale », a refermé ses portes, dans la matinée du mardi 27 novembre 2018 à la Maison de la culture Anselme Titianma-Sanon. Comme de coutume dans ce genre de rendez-vous, des recommandations ont été faites. Ainsi, du rapport de synthèse lu par le secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Boubacar Traoré, vingt-neuf (29) recommandations sont sorties des mallettes des hommes d’affaires burkinabè. Il s’agit de mettre en place un label national des produits artisanaux, développer la chaîne de valeur dans le secteur de l’artisanat afin de permettre à chaque type d’acteur de profiter des retombées.
A cela s’ajoutent, entre autres, la prise des mesures pour soutenir le secteur du tourisme en difficulté, au regard du contexte sécuritaire difficile, l’intensification des contrôles dans les boulangeries afin de faire respecter le poids du pain, la lutte contre la concurrence déloyale à travers la prise et l’application effective des textes. En réponse à certaines préoccupations du monde des affaires, toujours selon le rapport, la loi sur la concurrence a été déjà adoptée et les textes d’application sont en cours d’adoption. Aussi, des réflexions sont en cours au ministère en charge du commerce pour labéliser quatre produits. Il s’agit du beurre de karité Nununa, des cuirs et peaux de Kaya, du chapeau de Saponé et du Faso danfani.
Dans son mot de clôture de la rencontre, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a exprimé, au nom du gouvernement, sa gratitude aux participants pour la qualité des échanges.
« Je reste convaincu que, c’est à travers la transformation industrielle et artisanale que nous bâtirons une économie forte », a précisé le chef du gouvernement.
Il a aussi félicité la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) pour la prise des mesures concrètes. Elles sont au nombre de cinq (5) selon le président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo. Il s’agit, entre autres, de l’organisation d’un évènement pour célébrer l’excellence des meilleures entreprises de transformation industrielle et artisanale. Aussi, les lauréats bénéficieront d’un accompagnement de la CCI-BF pour leur participation à des foires et salons internationaux ainsi que pour la distribution de leurs produits dans les magasins et les grandes surfaces. Ils bénéficieront et d’un accompagnement de la CCI-BF pour la protection, la mise aux normes, et la labellisation de leurs produits par l’ABNORM, et l’IRSAT.
Boubié Gérard BAYALA