Le gouvernement burkinabè, à travers le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo et des Producteurs indépendants d’électricité (PIE) ont signé une convention pour la fourniture d’une production d’énergie solaire de 155 mégawatts, le vendredi 5 avril 2019 à Ouagadougou.
«C’est un jour historique», a dit le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, à l’issue de la signature de convention entre le gouvernement burkinabè et des Producteurs indépendants d’électricité (PIE), intervenue, le vendredi 5 avril 2019, à Ouagadougou. Ce mémorandum a été signé avec les entreprises Greenwich, Green Yellow, Naage, Quadran-Syscom-Soltech et Urban solar pour la construction de six centrales solaires photovoltaïques, en marge de la IIIe édition de la Semaine des énergies et des énergies renouvelables d’Afrique (SEERA).
Ces centrales solaires photovoltaïques doivent fournir une production d’énergie solaire de 155 mégawatts à la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL). Dans la convention, il est stipulé, entre autres, que les entreprises signataires du mémorandum sont tenues de finaliser les travaux de construction des centrales solaires dans des délais «assez brefs», pour l’injection de l’énergie attendue. Selon le directeur des affaires juridiques et du contentieux du ministère de l’Energie, Herman Nacambo, dans ces conventions, des instruments juridiques ont été élaborés pour permettre aux deux parties de trouver leur compte dans le contrat et de faire en sorte que ces centrales exploitent sur une durée de 25 ans avant d’être rétrocédées à la nationale d’électricité.
Leader en matière d’énergie solaire
Pour Bachir Ismaël Ouédraogo, l’Etat, lui seul, ne peut fournir suffisamment d’énergie à la population. Raison pour laquelle, un appel a été lancé aux sociétés privées.
Qu’à cela ne tienne, le ministre de l’Energie a laissé entendre qu’à travers cette convention, le Burkina Faso s’est engagé résolument sur le chemin de la transition énergétique en se posant par la même occasion en leader en matière d’énergie solaire dans la sous-région avec des prévisions de prix en-dessous de 50 francs CFA le kilowattheure.
«Nous espérons que c’est le début d’une longue chevauchée fantastique dans le domaine de l’énergie solaire pour donner de l’énergie à moindre coût à tout le monde», a-t-il souhaité. A travers ce partenariat, de l’avis du ministre de l’Energie, c’est la loi 014-2017/AN du 20 avril 2017 portant réglementation générale du secteur de l’énergie qui entre en vigueur. En effet, l’article 25 de ladite loi indique que «les installations de production d’énergie électrique sont réalisées et exploitées par toute personne physique ou morale de droit privé ou public. Elles sont soumises à l’obtention préalable d’une déclaration, autorisation ou d’une licence de production obtenue auprès de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie».
Car, selon les projections, le gouvernement burkinabè compte d’ici à 2020, atteindre un taux de 45% d’accès national à l’énergie, un taux de 19% pour l’électrification rurale et une part de 50% des énergies renouvelables dans le parc énergétique national. Par ailleurs, au cours de la cérémonie, le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CEREC) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a paraphé un mémorandum d’entente avec des structures promotrices d’énergie, pour une transition énergétique réussie dans les pays membres de cette organisation. Pour le représentant-pays du programme de l’institut mondial pour la croissance verte (Global green growth institute) au Burkina, Lamine Ouédraogo, ce mémorandum vise à accompagner ces pays pour la mobilisation des financements devant servir à amorcer une transition énergétique, une nécessité pour le développement de la sous-région.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO