L’inhumation du réalisateur burkinabè, Saint Pierre Yaméogo a eu lieu, le jeudi 4 avril 2019, au cimetière municipal de Gounghin, en présence de ses proches, de ses pairs et des responsables du ministère en charge de la culture.
Le réalisateur burkinabè, Pierre Sakama Yaméogo, alias Saint Pierre Yaméogo repose désormais au cimetière municipal de Goughin. Décédé le 1er avril dernier à Ouagadougou des suites de maladies, il a, en effet, été conduit à sa dernière demeure le jeudi 4 avril 2019. La levée de corps a eu lieu, quelques heures plutôt dans la matinée, à la clinique Suka El Fateh, suivie de l’exposition du corps au domicile familial où des prières pour le repos de l’âme de l’illustre disparu ont été faites.
Parents, acteurs du cinéma et de l’audiovisuel, autorités administratives en charge du cinéma sont passés, tour à tour, s’incliner sur la dépouille du réalisateur, avant de témoigner leur soutien et compassion à la famille éplorée.
Le cortège funèbre s’est ensuite ébranlé vers le cimetière municipal de Gounghin. Des comédiens, des réalisateurs, des producteurs, des cinéastes y ont rendu un dernier hommage au cinéaste. L’émotion et la tristesse se lisaient sur les visages. «Tes œuvres ayant marqué l’histoire du cinéma burkinabè et africain, tu resteras à jamais dans nos cœurs et dans nos souvenirs. Ton franc-parler, ta sincérité, ton intégrité, ta dignité et ton professionnalisme feront de toi une référence et un modèle pour la jeune génération», a déclaré, ému, le réalisateur et producteur, Pierre Rouamba, l’un de ses compagnons. Plusieurs personnalités dont le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango étaient également présents pour saluer la mémoire du réalisateur de “Bayiri, la patrie”. La veille, une soirée d’hommage a été organisée au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA).
La cérémonie a été marquée par une projection d’extraits de ses films tels “Dunia”, et “Wendemi”, suivie d’un portrait du défunt et des témoignages. ‘’Saint Pierre Yaméogo n’était pas rancunier. Il aimait partager avec les autres. C’est lui qui a fait de moi un comédien. Grâce à ses encouragements, je me suis perfectionné dans mon art. Je lui dois tous ces prix que j’ai remportés en Afrique du Sud et ailleurs”, a confié à l’assistance, le comédien burkinabè, Abdoulaye Koumboudry, dit “Fils de l’homme”. Le chroniqueur de Radio France internationale (RFI), Sayouba Traoré a indiqué, pour sa part, avoir échangé avec le défunt, le mercredi dernier à son domicile, à Gounghin. “C’est à mon retour à Paris que j’ai appris son décès. Cette disparition me rappelle ses propres propos selon lesquels la mort fait partie de la vie”, a-t-il témoigné. En rappel, Saint Pierre Yaméogo est l’auteur d’une riche filmographie : “Laafi” (1991), “Silmandé, le Tourbillon” (1998), “Moi et mon blanc” (2003), “Delwende” (2005) et “Bayiri, la Patrie” (2012).
Synthèse de Aubin W. NANA