Secours d’urgence : La Croix-Rouge forme des journalistes

Pour le chef de la délégation du CICR au Burkina Faso, Laurent Saugy, il était important que les médias s’informent sur le mode opératoire de l’organisation.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé, le vendredi 2 juillet 2021, à Ouagadougou, un atelier d’échanges et d’informations sur le rôle de l’organisation humanitaire au profit des hommes de médias. Au cours de cette session, les organisateurs ont lancé, le concours du meilleur « reportage humanitaire ».

Afin de susciter une meilleure compréhension du mandat et du mode opératoire, ainsi que les règles essentielles du Droit international humanitaire (DIH), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a échangé, le vendredi 2 juillet 2021, à Ouagadougou avec les journalistes. A en croire le chef de la délégation du CICR au Burkina Faso, Laurent Saugy, il était important de s’entretenir avec les professionnels de médias sur le rôle que son organisation joue dans la situation « précaire » que traverse le Burkina. « Le rôle des médias est extrêmement important dans cette configuration pour transmettre les préoccupations du CICR qui sont exclusivement humanitaire », a-t-il reconnu. M. Saugy, a expliqué qu’après une quinzaine d’années au Burkina, il était temps de faire connaître le CICR aux journalistes, et de les informer de son mandat et son mode opératoire. La coordonnatrice du comité prévention au CICR Emeline Yaméogo, a précisé dans sa communication que le CICR, est une organisation humanitaire impartiale, neutre, et indépendante. Il a un mandat exclusif de protéger les vies et la dignité des victimes de conflits et de violences et leur fournir une assistance. Au Burkina, a-t-elle dit, l’organisation dispose de quatre grands axes d’interventions, à savoir la protection des personnes privées de liberté, la population civile, le rétablissement des liens familiaux. Il y a aussi la prévention et la communication, l’assistance aux communautés affectées que ce soit en termes de santé, eau, habitat, ou sécurité économique et enfin le partenariat avec la Croix-Rouge burkinabè dans la cadre de ses actions. Le CICR a une délégation à Ouagadougou et trois sous-délégations à Djibo, Fada N’Gourma et Ouahigouya. Son financement repose sur les contributions volontaires qui proviennent des états parties aux conventions de Genève, des organisations supranationales, des sociétés nationales, des sources privées.

Concours de reportage humanitaire

La photo de famille des participants à l’issue de l’atelier de partage d’informations.

A la suite de cette communication, la trentaine d’hommes et de femmes de médias venus de Ouagadougou et de diverses autres régions, ont été sensibilisés aux règles essentielles du DIH, notamment celles ayant trait à la protection des journalistes, ainsi que les recommandations relatives à la couverture médiatique en période de crise. Ils ont, en outre, été outillés sur les gestes de premier secours. Pour les participants, cette session a permis de s’informer pour éviter les amalgames. « On avait tendance à faire la confusion entre la Croix-Rouge Burkina qui diffèrent du CICR », a relevé Yolande Zoumbara de la Radio Ouaga FM. Samidjo Samuel Koala du journal en ligne Netafrique.net dit avoir appris beaucoup de concepts et surtout les règles essentielles du DIH qui n’étaient pas évidentes pour lui. Le CICR a saisi l’occasion pour lancer « le concours de reportage humanitaire ». Cette compétition, qui est à sa IIe édition vise à susciter l’intérêt des journalistes pour les questions humanitaires, a indiqué Emeline Yaméogo. Le concours va récompenser la meilleure production de presse audiovisuelle, presse écrite ou en ligne sur « l’accès aux soins de santé de qualité pour les déplacés internes », a-t-elle précisé. La production doit être diffusée ou publiée dans un média reconnu au Burkina Faso entre le 1er mars et le 2 septembre 2021 inclus, a conclu Mme Yameogo.

Aly Sawadogo

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