Situation au sein de l’UEMOA: la CNAVC apporte son soutien aux Etats de l’AES

Les membres de la CNAVC se sont mobilisés lors de la conférence de presse autour des questions d’actualité.  

La Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), section du Kadiogo a animé une conférence de presse, samedi 19 juillet 2025, à Ouagadougou. Elle s’est prononcée sur la situation au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), marquée par le refus de désigner le ministre chargé de l’Economie burkinabè comme président du conseil des ministres de l’institution.

Les membres de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) du Kadiogo sont remontés contre la non désignation du Burkina Faso à la présidence tournante du conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Elle l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse, samedi 19 juillet 2025, à Ouagadougou. A cette rencontre, la Coordination s’est aussi prononcée sur l’adoption d’un projet de décret portant réaménagement du territoire national et des toponymes endogènes pour les circonscriptions administratives, ainsi que la règlementation des prix des motos.

La CNAVC a rappelé que les représentants des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont quitté la salle lors de la 2e session annuelle du conseil des ministres de l’UEMOA, tenue à Lomé,  vendredi 11 juillet 2025, faute d’accord sur la désignation du Burkina Faso pour présider le conseil des ministres. « Nous ne sommes pas d’accord parce que l’UEMOA est notre organisation commune et les textes nous donnent le droit de présider le conseil des ministres », a précisé le porte-parole de la CNAVC Larba Yaméogo. 

Selon les conférenciers, L’UEMOA risque de connaitre le même sort que la CEDEAO si elle ne révise pas ses positions. Toutefois, les membres de la CNAVC conférenciers ont rappelé leur attachement à une UEMOA forte, juste, solidaire et souveraine, fondée sur le respect mutuel, la coopération et l’intérêt supérieur des peuples africains. C’est pour cette raison qu’ils ont exhorté l’ensemble des pays membres à œuvrer avec responsabilité pour préserver l’unité et la crédibilité de l’Union afin d’éviter qu’elle ne subisse le même sort que la CEDEAO.

Pour ce qui concerne les nouvelles dénominations des entités administratives, la CNAVC a indiqué être en phase avec le gouvernement. Pour elle, cette décision se justifie par des impératifs de sécurité nationale, d’efficacité administrative et de gouvernance de proximité. Elle s’inscrit également, selon eux, dans le cadre de la politique de refondation de l’Etat engagée par le chef de l’Etat. Labidi NABA a exhorté les populations à soutenir cette réforme structurelle qui vise essentiellement à renforcer l’efficacité de la réponse sécuritaire et à rapprocher davantage l’administration des populations, pour une meilleure prise en charge de leurs besoins. Pour lui, le nouveau découpage administratif marque une volonté politique claire de mieux adapter l’organisation du territoire aux réalités sécuritaires et socioéconomiques du moment. 

Par rapport à l’envolée des prix des motos, la CNAVC a dénoncé le comportement de certains commerçants ayant vu  la fermeture de certains magasins par la Brigade mobile de contrôle économique et de répression des fraudes. Pour éviter d’éventuels désagréments, les animateurs du point de presse ont invité les commerçants à se conformer aux réglementations en vigueur, dans un esprit de responsabilité et de respect des institutions. 

Emmanuel BICABA

Dramane KONATE

(Stagiaire)

 

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