Dans le cadre du projet « Fermentation appropriée pour la mise au point de produits céréaliers riches en fibres alimentaires : promotion de la consommation des fibres diététiques en Afrique et en Europe (ERAFRICA/FIBREPRO) », les acteurs ont fait des essais pilotes de production de pains à base du mil et du blé le vendredi 30 novembre 2018 à Ouagadougou.
Promouvoir les produits agricoles locaux, encourager la transformation des céréales selon un procédé scientifique approfondi afin de renforcer le niveau de nutrition et préserver les consommateurs de certaines maladies ; tel a été le centre d’intérêt de la réunion des experts scientifiques de l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) et de leurs partenaires de la Finlande pour produire du pain naturel à base de céréales locales. C’était du 26 au 30 novembre dernier. Une initiative qui entre dans le cadre de l’opérationnalisation du projet «fermentation appropriée pour la mise au point de produits céréaliers riches en fibres alimentaires : promotion de de la consommation des fibres diététiques en Afrique et en Europe (REAFRICA/FIBREPRO)» mise en place via trois structures partenaires de recherche à savoir les universités catholique du Portugal, de Helsinki (Finlande), de Naïrobi (Kenya) et le département des technologies alimentaires de l’IRSAT (Burkina Faso).

Les échantillons de pains produits à cette occasion on fait l’objet d’une dégustation par des nutritionnistes et autres grands consommateurs. Au résultat final, ledit pain, fabriqué essentiellement de mil et du mixage de farine de mil et du blé a fait sensation. Les analyses sensorielles et autres tests de qualité réalisés dans les laboratoires de l’IRSAT on conclu que le produit fini était « impeccable » et très riche en vitamines B, en nutriments et en protéines. Pour la directrice de l’IRSAT, Dr Hagrétou Sawadogo/ Lengani, par ailleurs coordonnatrice nationale du projet, les fibres alimentaires jouent un rôle capital dans la prévention de certaines maladies chroniques d’origine alimentaires.
Un gage de bonne santé
Mieux, la coordonnatrice a expliqué, que des études ont démontré que la consommation de grains entiers et de produits céréaliers riches en fibres diététiques protège les consommateurs contre des pathologies comme les maladies chroniques respiratoires, les cancers, la tension, le diabète etc. « Bien de nos maladies se trouvent dans nos assiettes », dira un autre chercheur. Ainsi, c’est en vue de lutter contre la malnutrition et la sous-alimentation que les chercheurs se sont engagés à exécuter le projet de fermentation. « Le projet vise à explorer les avantages des méthodes traditionnelles de fermentation et les connaissances actuelles en matière de bio traitement des céréales pour promouvoir une consommation saine à travers le développement de produits riches en fibres diététiques », a dit Dr Sawadogo.

Pour convaincre les consommateurs afin d’intégrer ce «pain bénit» dans les habitudes alimentaires des Burkinabè, la directrice entend miser sur la sensibilisation, l’information et la communication. Le coordonnateur international du projet Ndegwa Maina, quant à lui, a souhaité que les pays membres du projet, s’investissent pour son opérationnalisation. Car a-t-il dit, l’initiative a été bien étudiée scientifiquement et le projet vise a priori à bouter les maladies chroniques en relation avec la nutrition et la sédentarisation hors de l’Afrique et de l’Europe. Un moyen idéal, selon lui, de promouvoir la consommation locale, de protéger les populations surtout celles rurales et contribuer à créer des emplois et améliorer l’assiette fiscale des pays. L’expert pâtissier Heikki Manner, lui, a indiqué que divers types de pains avec plusieurs formes ont été fabriqués avec la collaboration de la boulangerie « Fatim». Les acteurs ont bon espoir pour l’aboutissement du projet et ont salué l’accompagnement des gouvernements, l’appui financier du FONRID en ce qui concerne le Burkina Faso et de la fondation de la culture finlandaise.
Wanlé Gérard COULIBALY