La ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Ouattara, a présidé la cérémonie d’ouverture de la 38e session du conseil d’administration de l’Union panafricaine des postes, le lundi 17 juin 2019, à Ouagadougou.
Les services postaux font face à un défi contemporain : le numérique. Cette révolution technologique est au centre de la 38e session ordinaire du conseil d’administration de l’Union panafricaine des postes (UPAP), qui a lieu à Ouagadougou, du 17 au 19 juin 2019. La nécessité pour les administrations des postes en Afrique de s’adapter à cette nouvelle donne a été soulignée dans chacune des six allocutions qui ont jalonné la cérémonie officielle d’ouverture des travaux présidée par la ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes (MDENP), Hadja Ouattara. Le président du comité national d’organisation, Kisito Traoré, a relevé le besoin d’améliorer continuellement la qualité des produits, de renforcer les compétences des acteurs et de diversifier l’offre de services avec des produits modernes répondant aux attentes de la clientèle.
Car, a-t-il indiqué, la poste fait face à une rude concurrence dans tous ses secteurs d’activités et à une exigence de plus en plus grande de la clientèle. «D’où l’intérêt de cette session du conseil d’administration de notre union qui permettra de décliner les grands axes de développement du secteur postal africain pour les années à venir», a insisté M. Traoré. Le représentant de la commission de l’Union africaine, Christian Minoungou, a reconnu que les administrations postales africaines ont pris conscience très tôt des défis. Selon lui, la densité du réseau de la poste et la nature de ses prestations font qu’elle est la seule organisation fiable pour répondre aux besoins des populations disséminées aux quatre coins du monde. Rappelant que la commission de l’Union africaine a choisi de consacrer l’année 2019 aux réfugiés, rapatriés et déplacés, M. Minoungou a expliqué que la poste est l’organisation capable de maintenir les liens entre les gens, au-delà de leurs mouvements spatio-temporels.
Repenser les processus opérationnels et commerciaux
Le rôle de la poste comme vecteur des relations et des échanges entre les peuples, a été magnifié également par le président du conseil d’administration de l’UPAP, par ailleurs président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, Tontama Charles Millogo. A l’entendre, la poste, grâce aux TIC et à son vaste réseau, est en train de réussir le pari de sa transformation, en repensant ses méthodes opérationnelles et commerciales. Toutefois, il a noté que les administrations postales doivent maintenir le cap en mettant sur le marché «une offre de produits et services innovants et diversifiés, de bonne qualité, attractifs, à des prix abordables, accessibles à tous et partout». Le président du conseil d’administration de l’UPAP s’est en tout cas dit convaincu que les postes en ont les moyens et les atouts.
«Je voudrais me réjouir de ce que plusieurs postes soient déjà en voie de boucler la phase de modernisation de leur réseau», a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Millogo a évoqué les modestes ressources de l’organisation, et exhorté les Etats membres à honorer leurs engagements vis-à-vis de la structure. «En tant que décideurs, régulateurs et opérateurs, nous avons tous le devoir de nous assurer que les services postaux continuent de fournir un service de communication abordable et accessible à la grande majorité de la population, particulièrement aux 80% des populations vivant dans les zones rurales», a interpellé le président du conseil d’administration. A ces différents défis, la ministre du Développement, de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Ouattara, a exprimé un message d’espoir. Elle a révélé sa foi aux acteurs de la poste pour réinventer l’avenir à un moment où l’institution est en restructuration. Et pour cela, elle a indiqué que le gouvernement burkinabè ne ménagera aucun effort pour accompagner le développement de la poste.
Gaspard BAYALA