Valorisation du patrimoine culturel : le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo à la cour royale de Tiébélé

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, accompagné d’une délégation a visité, le vendredi 11 août 2023, la cour royale de Tiébélé.

Pour témoigner le soutien du gouvernement aux efforts des communautés dans la sauvegarde et la valorisation de la cour royale de Tiébélé, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo a effectué une visite sur les lieux de ce patrimoine culturel national, le vendredi 11 août 2023. La cour royale de Tiébélé est située dans la région du Centre-Sud dans la province du Nahouri, plus précisément dans la commune rurale de Tiébélé. Elle a une superficie de 1,84 hectare avec une zone tampon de 14,12 hectares. Le style architectural du complexe royal comprend des concessions organisées chacune autour d’une maison mère. On dénombre environ trente-deux maisons mères dans l’enceinte du palais. Le mur d’enceinte qui constitue la clôture du palais relie les maisons et renforce le caractère défensif du palais. On y trouve trois types de maisons remplissant chacune des fonctions différentes : la maison des adultes d’un certain âge (troisième âge), la maison des jeunes couples et celles des adolescents. Prototype de l’architecture kasena, ce style s’est développé dans tout l’espace kasena allant du Nord du Ghana au Sud du Burkina Faso.

Le représentant du roi Poawé de Tiébélé, Julien Aneyan faisant des bénédictions pour ses hôtes du jour.

La Cour royale de Tiébélé possède tous les éléments nécessaires pour exprimer sa valeur universelle et exceptionnelle d’autant qu’elle a été conservée dans son intégrité et son environnement. De ses origines au XVIème siècle jusqu’à nos jours, la cour royale de Tiébélé est toujours saisonnièrement et richement décorée de symboles magnifiant une organisation sociale kasena basée sur des valeurs traditionnelles, historiques et spirituelles. A l’issue de la visite, M. Ouédraogo a déclaré qu’il part de Tiébélé plus motivé et déterminé à poursuivre le processus déjà entamé pour l’inscription de cette cour royale au patrimoine mondiale de l’UNESCO. « Nous pouvons tous témoigner de la richesse de ce que nous avons vu ici. Elle est le témoin de l’histoire d’une communauté, du savoir-faire d’une communauté transmis de génération en génération », a-t-il indiqué. Il a ajouté que cette cour est une fierté, un bien culturel précieux pour l’ensemble du Burkina Faso. En plus, le ministre de la Culture a fait savoir qu’il est là pour traduire sa reconnaissance à cette communauté pour avoir eu depuis des générations la force de préserver, enrichir et valoriser ce savoir-faire. Il a également confié que les actions à mener pour la reconnaissance de ce chef d’œuvre culturel comme patrimoine mondial de l’UNESCO est un processus qui n’est pas seulement l’affaire de son département. « Il faut que nous puissions travailler en bonne intelligence avec le comité local de gestion, la communauté, et les membres de la cour royale. Ce qui va permettre de conduire efficacement ce processus et qu’il soit couronné de succès », a-t-il expliqué.

Connu mondialement

Les autorités ont posé avec le trésor humain vivant dans la cour royale.

Le représentant du roi Poawé de Tiébélé, Julien Aneyan s’est réjoui de la démarche du ministère en charge de la culture. Ainsi, il a invoqué les mânes des ancêtres afin que le processus pour la reconnaissance mondiale soit une réalité pour le rayonnement des valeurs culturelles burkinabè. Il a dit que sa communauté est motivée pour accompagner les autorités. Idem pour le chef de Guénon. Celui-ci a aussi fait des bénédictions pour que le pays des Hommes intègres retrouve toute sa quiétude d’antan. Par ailleurs, il a souhaité que le gouvernement se penche sur la question de l’aménagement de la route Pô- Tiébélé. Quant au fils de la localité, Moustapha Gomgnimbou, il a rappelé la nécessité de s’unir pour défendre le dossier de l’inscription à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il a aussi remercié l’assistance pour sa mobilisation autour de l’activité. Car, à l’entendre, cela prouve que la communauté est véritablement engagée pour que la cour royale puisse être classée sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Evariste YODA

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