Violation des droits humains: le Bazèga prend le pouls du Centre-Sud

La direction régionale des Droits humains et de la Promotion civique du Centre-Sud a organisé, le vendredi 30 août 2019, à Kombissiri dans la province du Bazèga, un atelier d’appropriation du rapport sur les cas récurrents de violation des droits catégoriels au profit des acteurs locaux œuvrant dans le domaine. A cette occasion, le plan d’actions triennal 2019-2021 y relatif a été présenté aux participants.

Malgré les efforts consentis en vue de l’effectivité des droits humains, de nombreuses personnes sont toujours victimes d’atteintes ou de violations de leurs droits au Burkina Faso et en particulier dans la région du Centre-Sud. C’est fort de ce constat que la direction régionale des Droits humains et de la Promotion civique du Centre-Sud (DRDHPC-CS) a diligenté, en 2018, une étude sur les cas récurrents de violation des droits humains au niveau régional. Le rapport de ce travail de recherches, validé en janvier 2019 à Manga, a été présenté, le vendredi 30 août 2019, à Kombissiri dans la province du Bazèga aux acteurs locaux.
Le Directeur régional en charge des droits humains, Adama Ouédraogo, a expliqué que la rencontre entre dans le cadre de la dissémination des résultats de l’étude à travers la région. La séance, a-t-il poursuivi, vise surtout à « permettre aux acteurs de la province du Bazèga d’être au même niveau d’information  sur l’état des lieux des cas récurrents de violation des droits humains au niveau régional ». Pour ce qui est des conclusions de l’étude, M. Ouédraogo a signifié que sur le plan régional, les cas de violations existent aussi bien au niveau des droits civils et politiques qu’au niveau des droits économiques, sociaux et culturels.
A la lumière de l’étude, il a également informé que ces violations concernent les droits collectifs comme les droits catégoriels, à savoir les droits de la femme, de l’enfant, des personnes handicapées et des personnes âgées. L’examen de cette situation « peu reluisante » a permis à la DRDHPC-CS d’élaborer un plan d’actions triennal couvrant la période 2019-2021. Le contenu du plan qui définit les actions de lutte appropriées a été également porté à la connaissance des participants à l’atelier de Kombissiri.

Fournir davantage d’efforts

La haut-commissaire du Bazèga, Francine Irma Zoungrana, qui a présidé la rencontre, a déploré la persistance des cas de non-respect des droits humains, notamment des droits catégoriels. S’appuyant sur les résultats de l’étude entreprise par la DRDHPC-CS, elle a soutenu qu’en dépit des efforts « appréciables », des acteurs intervenant dans le domaine, il importe de redoubler d’ardeur pour des résultats plus probants. Aussi, tout en saluant l’intérêt dont les participants ont fait montre durant les échanges, elle les a appelés à s’appliquer davantage dans leurs domaines respectifs en vue de rendre effectifs les droits humains au Bazèga, en particulier et, dans le Centre-Sud, en général. Après l’atelier de Kombissiri, la DRDHPC-CS a annoncé qu’une rencontre similaire est prévue à Pô, dans la province du Nahouri, avec les mêmes objectifs.

Mamady ZANGO &
T. Pascal Tiendrebéogo

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