L’argentine a remporté hier 18 décembre au stade Lusail de Doha, au Qatar, la 3e Coupe du Monde de son histoire en dominant aux tirs au but (4-2) la France au bout d’une finale âprement disputée. Une victoire logique pour Lionel Messi et ses coéquipiers même s’ils ont tremblé jusqu’au bout.
Il tient enfin le seul trophée qui manque à son immense carrière. Et il l’avait annoncé en début de compétition, cette 22e Coupe du Monde au Qatar sera la dernière de sa carrière, donc sa seule chance de remporter ce trophée qui devrait lui permettre de diner, sans complexe, sur la même table que son illustre devancier, Diégo Armando Maradona. C’est chose faite depuis hier 18 décembre à Doha au Qatar.
Après une finale ratée en 2014 face à l’Allemagne, Lionel Messi et l’Argentine ont enfin remporté la 3e Coupe du Monde de l’histoire de leur pays à l’issue d’une finale au scénario inouï face à la France (3-3 et 4 tirs au but à 2). Le Français Kilian Mbappé auteur d’un triplé et Lionel Messi (un doublé) en ont mis plein la vue au public du stade Lusail et aux téléspectateurs du monde entier. Cependant, le moins que l’on puisse dire est que le capitaine argentin et ses coéquipiers sont passés par tous les états à ce mondial qatari.
Battus par l’Arabie Saoudite d’entrée, contraints aux prolongations et aux tirs aux buts en quart de finale par les Pays-Bas alors qu’ils menaient (2-0), les Argentins, au vu de leur première période, pensaient avoir enterré les espoirs des Français lors de cette finale. En effet, le début du match est pour Lionel Messi et ses coéquipiers. L’Albiceleste est bien en place et très bien organisé sur la pelouse.
Leur pressing haut et leur agressivité offrent aux Argentins les meilleures occasions. Angel Di Maria, tout feu tout flamme, est dans tous les bons coups. Les Français sont passifs, apparemment tétanisés par l’enjeu alors que le sélectionneur Didier Deschamps alignait dans son onze de départ six joueurs champions du monde en 2018. Di Maria, l’homme de la première période, va punir coup sur coup les Bleus, d’abord en provoquant un penalty (22e) transformé par Messi et ensuite en concrétisant une contre-attaque fulgurante bien menée par son capitaine (35e).
Des prolongations spectaculaires
Le capitaine Hugo Lloris et ses coéquipiers sont au bord du gouffre et presque groggy. Leur sélectionneur, Didier Deschamps, du banc de touche décide de sévir peu avant la mi-temps : Olivier Giroud et Ousmane Dembélé, pourtant deux tauliers de l’équipe sont remplacés. Même l’un des meilleurs joueurs français à cette Coupe du Monde, Antoine Griezeman mis sous l’éteignoir par le milieu de terrain argentin, n’échappera pas au courroux du sélectionneur à 20 mn de la fin du temps règlementaire.
Les entrées de jeunes loups aux dents longues tels Marcus Thuram, Kolo Muani, Eduardo Camavinga, Kingsley Coman donnent raison à Deschamps, car à partir de la 80e, ces pousses offrent un visage fringant à l’équipe de France, mais également à Kylian Mbappé qui réussit a ramené la France dans le match en l’espace de deux minutes.
Les prolongations sont spectaculaires avec un but de chaque côté, surtout de nombreuses occasions de buts jusque dans les ultimes moments du match. Les deux équipes se sont rendu coup pour coup malgré la fatigue. Le gardien argentin, Emiliano Martinez, très à l’aise dans la séance des tirs au but ne faillira pas, comme il l’avait déjà montré l’an passé en Copa América. Le portier de Aston Villa en Angleterre fait encore cette année de Lionel Messi un homme très heureux.
Personne ne pourra contester désormais à ce génie, nommé meilleur joueur de la compétition, le titre de géant et de légende du football argentin et mondial. Le lutin argentin a certainement passé hier le témoin à un futur grand de ce sport, son coéquipier en club, Kylian Mbappé, meilleur buteur de cette 22e Coupe du Monde avec 8 réalisations. A seulement 23 ans, le natif de Paris, déjà champion du monde en 2018 en Russie, a éclaboussé de son talent la compétition.
Même s’il ne remportera pas deux Coupe du Monde de suite (ce qui n’est plus arrivé depuis l’Italien Vittorio Pozzo en 1934 et 1938) l’attaquant français a tout le temps qu’il faut pour se bâtir un long palmarès, sinon encore plus brillant que son illustre coéquipier en club. En attendant, Buenos Aires, Rosario, Mendoza, La Plata, Salta… mettront dans quelques heures les petits plats dans les grands pour un accueil grandiose à leurs héros, eux qui n’ont plus connu ce graal depuis 36 ans grâce à un certain Diégo Armando Maradona.
Sié Simplice HIEN