La part du Burkina Faso dans le commerce international est relativement faible, du fait de l’état déficitaire de sa balance commerciale et de l’insuffisance de la qualité des produits d’exportation. Pour changer cette donne, les acteurs ont convenu de créer, à l’instar du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), une manifestation économique d’envergure, d’où l’organisation depuis 2010 de la Foire internationale multisectorielle de Ouagadougou (FIMO). La quatrième édition de cet évènement se tiendra du 27 octobre au 5 novembre 2017, à Ouagadougou sous le thème : «Développement du commerce Sud-Sud, facteur d’intégration économique et source d’emploi pour la jeunesse ».
D’un budget total de 150 millions de F CFA, la 4e édition de la FIMO va accueillir 16 pays et se voudra, selon M. Sanou, une tribune de promotion des échanges commerciaux entre les participants, en leur offrant un cadre d’expression et de rencontres multisectorielles. De façon spécifique, il s’agira, a-t-il poursuivi, de pousser ensemble la réflexion afin de définir des solutions aux questions de conditionnement des produits de l’UEMOA en général et des produits burkinabè en particulier.
Qualité des produits et compétitivité
Après avoir justifié le contexte de l’évènement d’une part, et annoncé les activités au programme d’autre part, les conférenciers ont ouvert les échanges avec les journalistes. Quel est l’impact des éditions antérieures sur le commerce extérieur du Burkina Faso ? Quelles sont les perspectives susceptibles de garantir la compétitivité des produits nationaux sur le marché international marqué par une concurrence de plus en plus rude ? Dans un contexte sécuritaire marqué par des attaques terroristes récurrentes, quelles sont les mesures prises pour garantir la quiétude des participants ? Qu’est-ce qui a prévalu au choix du thème de la quatrième édition ?
Sur la question de l’impact des éditions antérieures sur le commerce extérieur du Burkina Faso, le président du comité d’organisation, Sibiri Sanou, a répondu : «Nous constatons que d’une édition à l’autre, le nombre de participants va crescendo. Ce qui témoigne de l’intérêt accordé à la manifestation». Au sujet des perspectives pour une meilleure compétitivité des produits nationaux sur le marché international, M. Sanou a soutenu que seule la qualité des produits locaux peut permettre au Burkina Faso d’occuper une bonne place dans le commerce international. «Sur le marché international, il y a des normes auxquelles nous devons nous conformer. Nous ne pouvons pas être compétitifs si nous acheminons nos produits dans des emballages de qualité inférieure», a-t-il expliqué.
Concernant la préoccupation relative au contexte sécuritaire, le président du comité d’organisation s’est voulu rassurant. «Un dispositif sécuritaire conséquent sera installé. Nous invitons les participants à faire preuve d’indulgence pendant les contrôles», a-t-il lancé. Quant aux motivations du choix du thème, le directeur général de l’APEX-Burkina, Issa Benjamin Baguian a confié : «la collaboration entre les pays de la sous-région est devenue une nécessité. Chaque pays perçoit clairement l’intérêt à partager ses expériences avec les autres, à intensifier les échanges commerciaux et à réfléchir ensemble à des stratégies plus efficaces pouvant accélérer l’intégration économique».
Rachid OUEDRAOGO (stagiaire)