Le triple sauteur burkinabè, Hugues Fabrice Zango, a mis tout le monde d’accord en remportant l’épreuve dans ces VIIIèmes jeux de la Francophonie, le lundi 24 juillet 2017, dans l’après-midi, au stade Félix-Houphouët-Boigny. Auteur d’un bond de 16,92m, il pulvérise son propre record et celui du Burkina Faso dans cette spécialité. Il offre au pays des Hommes intègres sa première médaille dans cette compétition. De bons augures à moins de 10 jours des mondiaux. Marthe Koala se pare d’or également.
Hugues Fabrice Zango peut bien voir venir les championnats du monde d’athlétisme. Il s’est mis dans de bonnes dispositions psychologiques pour affronter ces épreuves. On sentait qu’il pouvait bien le faire. Il avait laissé des prémices de sa bonne forme lors du meeting de Ouagadougou où il avait pulvérisé le record à ce niveau, l’amenant à 16,89m. Dans le stade, il n’avait pas de concurrent. Sa seule bête noire était lui-même. Mais un facteur dans la compétition allait l’amener à sortir de sa torpeur. Dès les premières séries de saut, le français Kevin Luron allait placer la barre très haut, obligeant les concurrents à aller le chercher. « Le premier saut du Français m’obligeait à sortir tout ce que j’avais dans mes tripes. Mon objectif, en venant ici, était de me faire valoir.
Je venais avec la meilleure performance et il fallait que je sois sur le podium. Maintenant, triompher était une autre équation car il y avait le Français qui avait à peu près mon niveau. Je suis parvenu à le faire plier. Vraiment je suis content », a laissé entendre Fabrice Zango. Poussé par toute une colonie d’athlètes burkinabè dont le cœur ne battait que pour lui, Zango savait qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. « Après mon premier essai nul, j’ai eu une grosse frayeur. Mais pour avoir déjà vécu pareille situation, j’ai essayé de garder au maximum mon calme. A mon second essai, je me suis vite rassuré en me classant 2e. Après il fallait donc prendre le maximum de risques pour passer premier », a insinué le champion burkinabè. Le bond qui fera la différence arrivera au 5e essai. Il enverra le triple sauteur Burkinabè à 16,92m. « C’est mon meilleur saut mais avec un vent légèrement favorable, il ne sera pas homologué », a amèrement glissé Zango.
Il souhaite maintenant se tourner vers les mondiaux qui ont lieu dans moins d’une dizaine de jours. « Une performance de cette envergure, vous êtes facilement en finale des championnats du monde. Et répéter une telle performance en finale, vous êtes dans les 6 premiers. J’espère pouvoir être dans cet état de forme pendant les mondiaux », a soutenu l’athlète burkinabè. Pris dans les cérémonies protocolaires car devant remettre des médailles aux autres athlètes, le ministre des Sports et des Loisirs, le docteur Taïrou Bangré a vite abandonné sa loge officielle pour venir féliciter Fabrice Zango qui venait d’offrir au Burkina Faso sa première médaille d’or dans ces VIIIèmes jeux de la Francophonie.
Koala se pare aussi d’or
« On l’attendait depuis un moment mais je n’y croyais plus car depuis que nous sommes là, ce sont les autres qui récoltent les médailles. C’est le haut niveau et je tire mon chapeau à Fabrice qui a été formidable pour nous assurer cette première place et cette médaille d’or que nous attendions depuis longtemps. Nous sommes donc heureux pour lui », a insinué Taïrou Bangré.
Hier mardi 25 juillet 2017, c’était au tour de Marthe Yasmine Koala d’offrir au Burkina Faso sa seconde médaille en athlétisme. Elle a remporté la finale des 100m haie avec un temps de 13”32 et confirmant sa bonne forme du moment. « Au départ, j’étais derrière.
Après, j’ai pris mon rythme de croisière pour sortir devant. Mais je me suis fait une frayeur car j’ai trébuché au niveau de la 9e haie et j’étais déséquilibrée » a expliqué la championne qui a également une finale de saut en longueur à disputer aujourd’hui. Marthe promet à nouveau une médaille dans cette épreuve. Dans la finale des 110m haie hommes, Florian Somé a terminé à la 7e place.
Il s’est dit déçu de cette contre-performance. Dans les séries des 400m, Bienvenue Sawadogo parvenait à arracher son ticket pour la finale pendant que son compatriote, Tidiane Minoungou, se faisait éliminer.
Béranger ILBOUDO
Depuis Abidjan (Côte d’Ivoire)