Le Burkina Faso et la République fédérale d’Allemagne ont signé deux accords de financement le lundi 3 décembre 2018 à Ouagadougou. D’un montant global de 18,37 milliards de francs CFA, ces subventions non remboursables vont permettre de financer la phase III du Fonds de développement communal (FDC) et le secteur de l’eau et de l’assainissement.

La République fédérale d’Allemagne soutient le Burkina Faso dans ses programmes de développement. En effet, le lundi 3 décembre 2018, le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly et le chef du département Afrique de l’Ouest de la KFW, Michael Wehinger ont signé deux contrats de subvention non remboursable. Le premier, d’un montant de 6,57 milliards de francs CFA est au profit du Fonds de développement communal, phase III (FDC III) et sera rétrocédé au Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) et à la société Ecobank. Le second contrat de financement concerne une aide budgétaire en faveur du secteur de l’eau et de l’assainissement pour un montant de 11,8 milliards de francs CFA. Selon Michael Wehinger, cet appui vise à soutenir les réformes réalisées par le gouvernement burkinabè dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. « Le gouvernement a une volonté d’améliorer le système budgétaire et a aussi une ambition de lutter contre la corruption », a-t-il dit, pour justifier cette aide budgétaire particulière. Le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Alassoun Sori, a indiqué que la présente convention sera consacrée à l’exécution de trois programmes de son département. Il s’agit de l’Approvisionnement en eau potable (AEP), du Programme national assainissement et du Programme national de pilotage du secteur. Au niveau du secteur AEP, a-t-il expliqué, il consiste à offrir de l’eau potable aux populations. « Pour le moment, nous sommes à un taux de 66% d’accès aux sources améliorées d’eau. Quant à l’assainissement, la situation est très critique parce que nous sommes à un taux de 21%, ce qui veut dire qu’une grande partie de la population a une pratique de défécation à l’air libre », a confié Alassoun Sori. A cet effet, il a soutenu que ce financement va accompagner le gouvernement dans la réalisation d’infrastructures en vue d’un accès raisonnable aux services d’eau potable et d’assainissement.
Joseph HARO