Aide alimentaire japonaise : le gouvernement reçoit près de 3200 tonnes de riz

Le Japon a remis officiellement au gouvernement burkinabè près de 3 200 tonnes du riz KR 2021 au profit des populations vulnérables, le mardi 24 janvier 2023, à Ouagadougou.

La traditionnelle relation entre le Japon et le Burkina Faso se poursuit sur le plan alimentaire. Après son geste remarquable en mai dernier, qui a consisté à mettre à la disposition des populations, des vivres de plus de 2mille 800 tonnes, le pays du Soleil- levant a de nouveau manifesté sa solidarité dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. En effet, l’ambassadeur du Japon, Kato Masaaki, a remis officiellement au gouvernement burkinabè, une aide alimentaire dénommée KR (Kennedy Round) au titre de l’année fiscale 2021 dans la matinée du mardi 24 janvier 2023, à Ouagadougou. Cette aide en nature, non remboursable, porte sur une quantité de 3 196 tonnes de riz en sacs de 30 kg, estimée à plus de 2,5 milliards F CFA et constitue l’une des traditionnelles manifestations de la bonne coopération entre les deux peuples. Aux dires du diplomate japonais, ces vivres arrivent à point nommé. Sans avoir la prétention de couvrir tous les besoins de consommation en riz, ce don est un symbole de solidarité.

Selon lui, il intervient à un moment où le Burkina Faso ne produit que 48% de ses besoins en riz, mais aussi, dans le contexte sécuritaire lié au déplacement massif des personnes. Cette aide alimentaire, a-t-il poursuivi, a un double objectif. Il permet d’apporter un soutien aux personnes vulnérables, à travers la distribution gratuite d’un tiers (1/3) du don par le biais des services du ministère en charge de l’action humanitaire. Les deux tiers (2/3) seront monétisés par la Société nationale de gestion de stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) afin de constituer un fonds de contrepartie pour servir à financer les projets de développement. « Le Japon est très préoccupé par les crises sécuritaire et humanitaire sans précédent auxquelles le Burkina Faso fait face. Ce soutien a été réalisé pour atténuer au maximum la crise », a-t-il indiqué. Relativement au fonds de contrepartie, il a témoigné que le Burkina Faso est l’un des « meilleurs » exemples de gestion. Il s’est dit heureux de constater que ces fonds ont permis de renforcer les capacités d’accueil et la qualité de formation dans les domaines de l’éducation, la santé et des infrastructures routières.

Combler le déficit céréalier

Tout en saluant cette aide, le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo, a indiqué que les résultats prévisionnels de la campagne 2022/2023 à l’issue des travaux du comité de prévision sur la sécurité alimentaire font ressortir un taux de couverture des besoins céréaliers de 96%.

C’est pourquoi, a-t-il dit, l’aide alimentaire japonaise va certainement contribuer à combler le déficit céréalier. Elle devrait aussi permettre de prendre en charge, les besoins alimentaires non couverts des personnes déplacées internes et des populations issues des couches vulnérables et défavorisées. « L’aide alimentaire octroyée par le gouvernement et le peuple japonais au Burkina Faso à cette période de l’année intervient dans un contexte de déficit céréalier constaté à la suite de la dernière campagne agricole. Elle va servir de support pour les interventions du gouvernement en matière de sécurité alimentaire et de lutte contre la faim », a-t-il soutenu. Le ministre Ouédraogo a déclaré que le gouvernement entend poursuivre ses efforts pour développer et renforcer des mécanismes internes durables à même de satisfaire les besoins alimentaires des populations vulnérables. Il a, en outre, demandé à la coopération japonaise de densifier ses appuis dans le domaine de la production végétale en accompagnant les efforts d’adaptation aux effets du changement climatique en vue de juguler l’épineuse équation de la mauvaise réparation spatio-temporelle des précipitions.

Oumarou RABO

Mahamadou DIANE (Stagiaire)

Laisser un commentaire