L’alopécie est une diminution de la quantité de cheveux pouvant aboutir même à une disparition. Il existe deux formes d’alopécies : la cicatricielle et la non-cicatricielle. Plusieurs causes peuvent être à l’origine de ces chutes capillaires.
Le cuir chevelu est composé de 1 million de follicules pileux. Chaque follicule connaît 3 phases durant sa vie. Il s’agit de la phase anagène, celle de la croissance du follicule pileux qui dure entre 2 à 6 ans, la phase catagène, phase d’arrêt de la croissance du follicule pileux. Il y a aussi la phase télogène durant laquelle, on observe une chute de cheveux. La chute de cheveux physiologique est estimée à 100 cheveux par jour. Chaque follicule pileux se développe indépendamment des autres. La dihydro-testostérone est à des taux beaucoup plus importants chez l’homme que chez la femme.
L’alopécie est définie comme une perte de poils sur le corps. La perte des cheveux est souvent une grande cause de préoccupation pour des raisons esthétiques et psychologiques, mais elle peut également être un signe important de maladie systémique (maladie inflammatoire qui touche différents organes et altère leur fonctionnement). Les alopécies peuvent être classées comme focales ou diffuses et par la présence ou l’absence de cicatrices.
L’alopécie cicatricielle est le résultat d’une destruction active du follicule pileux. Le follicule est irrémédiablement lésé et remplacé par un tissu fibreux. Plusieurs troubles capillaires ont une évolution biphasique, avec une alopécie non cicatricielle qui survient de façon précoce au cours de la maladie, suivie d’une alopécie cicatricielle et une perte permanente des cheveux, qui se produisent au fur et à mesure que la maladie progresse. Les alopécies cicatricielles peuvent être subdivisées en formes primaires, où la cible de l’inflammation est le follicule, et en formes secondaires, où le follicule est détruit à la suite d’une inflammation non spécifique. Les alopécies non cicatricielles résultent du processus qui réduit ou ralentit la croissance des cheveux sans occasionner de lésions irrémédiables du follicule pileux. Les troubles qui affectent principalement la tige pilaire (trichodystrophies) sont également considérés comme alopécie non cicatricielle.
Les causes de l’alopécie sont multiples. Les 3 causes les plus fréquentes d’alopécie sont l’alopécie androgénique chez l’homme : la calvitie, l’effluvium télogène, la pelade. Les autres causes d’alopécie sont le défaut de production du follicule pileux, la destruction du follicule pileux, l’anomalie de la tige pituitaire. L’alopécie androgénétique résulte de deux facteurs : une prédisposition génétique et l’action des androgènes, les hormones sexuelles mâles. L’alopécie androgénique chez l’homme qui est la calvitie est la cause la plus fréquente d’alopécie. C’est une cause très fréquemment héréditaire. La perte de cheveux suit une topographie précise. Cette alopécie bien délimitée qui touche en premier lieu les zones au niveau du front et des tempes.
Plusieurs traitements existent
Dans cette forme de perte de cheveux, seul le dessus du crâne est atteint. Les cheveux du pourtour du crâne sont préservés (c’est la « couronne hippocratique » des hommes chauves). Elle se traduit par l’apparition, sur le dessus du crâne, de cheveux plus fins et souvent moins pigmentés, qui vont en s’éclaircissant. Cette calvitie peut toucher uniformément le dessus du crâne, ou commencer par affecter la pointe du crâne (la tonsure) ou les tempes. Avec le temps, les cheveux laissent progressivement place à un duvet qui disparaît à son tour.
L’alopécie androgénétique peut également être observée chez la femme. Dans ce cas, la perte de cheveux concerne l’ensemble du dessus du crâne, de manière diffuse, parfois en épargnant la lisière frontale (le départ des cheveux sur le front). Contrairement à ce qui est observé chez l’homme, l’alopécie androgénétique chez la femme n’est jamais complète : des cheveux persistent, clairsemés. Elle peut apparaître à tout âge de la vie d’une femme, parfois dès la puberté. Le plus souvent, elle survient à partir de la ménopause.
Plusieurs traitements existent pour enrayer la progression de l’alopécie andro- génétique. Ils visent soit à stimuler les follicules pileux, soit à bloquer l’action de la dihydrotestostérone ou des autres hormones sexuelles impliquées. Habituellement, les traitements ne sont efficaces qu’au bout de quatre à six mois. Pour en garder le bénéfice, ils doivent être poursuivis indéfiniment. En effet, à l’arrêt du traitement, la repousse cesse et un retour à l’état initial s’observe en quatre à six mois.

Au-delà des traitements spécifiques de chaque cause de perte de cheveux, des mesures simples peuvent permettre de limiter ou d’éviter ces chutes. Il est conseillé de laver vos cheveux avec des shampoings doux, pas plus de deux fois par semaine, en utilisant le moins de shampoing possible. Il faut éviter les permanentes, les colorations agressives ou les défrisages, les brosser avec une brosse souple, sans tirer sur les racines. Il est souhaitable d’éviter les coiffures qui tirent sur le follicule pileux (chignons, nattes, par exemple) et laisser sécher vos cheveux naturellement, ou avec un séchoir dont l’air est à peine tiède. Par ailleurs, pour la santé des cheveux, il est préférable d’avoir une alimentation équilibrée qui apporte suffisamment de protéines, de fer, de magnésium, de zinc et de calcium. Il faut manger des protéines et du fer, surveiller votre apport en zinc, miser sur les acides gras essentiels. Les acides gras essentiels, oméga-3 et oméga-6, seraient indispensables à la bonne santé du cuir chevelu.
Enfin, si vous observez une chute de cheveux supérieure à la normale, consultez sans tarder un dermatologue : un diagnostic et un traitement rapides augmentent les chances de repousse complète.
Wamini Micheline OUEDRAOGO
Source : vidal.fr, sante.lefigaro.fr, msdmanuals.com