Autoroute Ouagadougou-Yamoussokro : Les acteurs se concertent

Le Comité de pilotage du projet de construction de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussokro (COPIL/PAYO) a tenu sa première session de l’année  le 27 octobre 2017 dans la capitale burkinabè. Il s’est agi d’examiner la situation du projet à la date 30 septembre passé et d’apporter les correctifs nécessaires.

Le Comité de pilotage du projet de construction de l’autoroute Ouagadougou – Yamoussokro (COPIL / PAYO) s’est sont réuni, le 27 octobre 2017 dans la capitale du Burkina Faso, pour évaluer les activités du projet et proposer des solutions aux éventuels blocages. Cette première session de l’année s’est tenue au dernier trimestre à cause  d’un « problème de mise en place du budget ». Les participants se sont penchés sur l’état de mise en œuvre des recommandations formulées par le COPIL à sa 2e session de 2016, à l’endroit de ceux qui coordonnent le projet.

Un autre point à l’ordre du jour a été l’étude et l’adoption du projet de compte-rendu de la dernière session du COPIL.  Le Comité est composé d’une trentaine de personnes dont des représentants des régions traversées par le tracé de l’autoroute, des représentants des services techniques du ministère des Infrastructures et un émissaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). C’est en majorité une « constellation d’experts et de professionnels qui devront donner des orientations pertinentes et innovantes sous forme de recommandations qui permettront au PAYO de surmonter les entraves à l’exécution des travaux », s’est par avance réjoui le président du COPIL.

S’agissant des détails sur l’avancée des travaux en fin septembre 2017, tant du côté burkinabè qu’ivoirien, le coordonnateur, Firmin Bagoro, a confié qu’au niveau du Burkina Faso, toutes les études techniques sont achevées pour la section 1 à savoir le tronçon Ouagadougou-Bobo Dioulasso, long de 333,532 km. Ces études qui auraient coûté plus de 2,7 milliards de francs CFA à l’Etat burkinabè.

Le soutien de l’UEMOA

Le processus de recrutement du partenaire privé pour la construction dudit tronçon est en cours d’après le coordonnateur qui a ajouté que pour l’axe Bobo-Dioulasso – Banfora – Frontière de Côte d’Ivoire, les études de faisabilité technique, économique, d’impact social et environnemental, etc. vont démarrer incessamment. Cela, grâce à un financement de l’UEMOA à hauteur de 1,29 milliard de francs CFA. « Les choses avancent aussi chez les Ivoiriens, avec les études en cours. Il y a même le tronçon Yamoussokro-Tchiébousso sur lequel les travaux sont en instance de démarrage avec l’entreprise déjà sélectionnée », a indiqué Firmin Bagoro revenu récemment d’une mission à Yamoussokro.

Pour le représentant de l’UEMOA au sein  du COPIL, Aboubacar Touré, depuis 2012 l’organisation sous-régionale « accompagne » les deux Etats dans ledit projet d’autoroute qui s’inscrit en droite ligne dans son programme de développement d’infrastructures. A ses dires, l’UEMOA qui enregistre  90% de transport routier sur l’ensemble du trafic au sein de l’espace, financera une partie de l’autoroute qui s’étend de part et d’autre de la frontière entre les deux pays. « Le PAYO n’était pas gagné d’avance car il a rencontré beaucoup de résistances de la part des partenaires techniques et financiers. Mais la commission de l’UEMOA y a cru. Nous nous réjouissons que notre foi donne aujourd’hui des résultats », a-t-il conclu avec espoir.

Jean Philibert SOME

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