Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a lancé les travaux de construction et de bitumage de la Route nationale N° 18 reliant Fada N’Gourma à Bogandé, le mardi 5 novembre 2019 à Bogandé dans la région de l’Est. L’infrastructure est prévue pour être réceptionnée dans 22 mois.
Longue de 129 kilomètres, la route Bogandé-Piéla-Bilanga-Fada N’Gourma dans la région de l’Est, classée route nationale N°18 sera bitumée dans 22 mois. Les activités topographiques et techniques étant achevées, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a officiellement lancé les travaux de construction et de bitumage de la route, le mardi 5 novembre 2019 à Bogandé. Pour le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, la promesse a été tenue. L’infrastructure, selon lui, sera identique au bitume reliant Dédougou à Tougan, c’est-à-dire une couche de fondation graveleuse latéritique naturelle de 20 cm d’épaisseur, une autre couche de 15 cm et un revêtement en enduit superficiel bicouche et monocouche.
La largeur de la route est de 11 m en zone urbaine et 9 m en rase campagne. Les travaux sont financés par le Fonds spécial routier du Burkina à près de 21 milliards F CFA, a annoncé le ministre Bougouma. Il a fait savoir que l’ouvrage dont la construction sera assurée par l’entreprise PFO Africa avec le contrôle et la surveillance de AGEIM ingénieurs-conseils, sera de qualité et va permettre de soutenir la croissance économique du pays. «L’objectif est d’accroître les revenus des populations rurales à travers l’amélioration de l’accès par la route aux zones à hautes potentialités agricoles et pastorales», a dit M. Bougouma. Et d’ajouter que c’est ce qui a justifié la création du programme d’urgence de réhabilitation et de bitumage de routes et d’ouvrages de franchissement afin de réduire le coût des transports, d’améliorer la sécurité routière, de contribuer au désenclavement intérieur et extérieur du pays, et de favoriser le développement économique et social.
De l’avis du président du Faso, les infrastructures routières sont une nécessité pour le bien-être des populations riveraines et une prospérité des économies locales. Ce faisant, il a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à désenclaver le pays.
«Dans le processus de désenclavement de la région de l’Est, nous avons un vaste programme et nous attendons l’accompagnement des populations à la base dans l’exécution des travaux», a indiqué le chef de l’Etat. Selon lui, il est impératif de renforcer les voies de communication de la région de l’Est dont sa population est dense. S’adressant aux habitants du Gulmou, Roch Marc Christian Kaboré a rassuré que les doléances liées aux infrastructures sanitaires, éducatives et sécuritaires seront traitées avec diligence. Il a exhorté les populations à la base à s’organiser dans la paix, la cohésion et la solidarité en vue d’accompagner l’action du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.
Le maire de Bogandé, Adolf Lankoandé, s’est réjoui de la résolution prochaine des préoccupations vieilles de plusieurs décennies. «Sous d’autres régimes, nous avons eu des promesses sans suite. Faisant perdurer des expressions péjoratives comme : la Gnagna profonde, la Gnagna dure, la Gnagna métallique, etc. Désormais, finies ces appellations», a martelé M. Lankoandé. Il a fait la promesse que les populations bénéficiaires vont apporter leur contribution au bon déroulement des travaux.
Gérard Wanlé Coulibaly