Académie nationale des sciences : un projet de loi adopté pour booster son fonctionnement

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alkassoum Maïga a défendu devant les députés, le projet de loi portant modification de la loi n° 021-2015/CNT du 11 juin 2015 portant création, organisation et fonctionnement de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso, le mardi 16 novembre 2021 à l’Assemblée nationale.

La séance a permis aux élus nationaux de découvrir l’académie.

A la faveur d’une communication orale, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alkassoum Maïga, a été face aux députés à l’Assemblée nationale, le mardi 16 novembre 2021 à Ouagadougou. Il y était pour défendre le projet de loi portant modification de la loi n° 021-2015/CNT du 11 juin 2015 portant création, organisation et fonctionnement de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso. Selon le ministre Maïga, la modification de la loi a pour but d’alléger le mode de fonctionnement de cette académie qui est d’une importance capitale pour le développement du Burkina Faso.

M. Maïga a expliqué que l’académie est constituée de chercheurs qui se sont mis ensemble pour être saisis par le gouvernement ou s’autosaisir par rapport à des préoccupations nationales dans l’optique d’apporter des éléments d’éclairage pour orienter l’action gouvernementale. Selon le ministre, la loi qui a créé cette académie date de 2015 avec le Conseil national de la Transition (CNT). En outre, il a confié que dans cette structure, il y avait un poste de directeur des affaires administratives et financières, un poste de comptable et un poste de Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers (DCMEF). Ce qui rendait lourd le fonctionnement de l’instance, a-t-il reconnu. « Pour faire face à cette lourdeur, on a introduit une relecture pour supprimer les trois postes afin de transformer ceux-ci en Directeur de contrôle des marchés publics et des engagements financiers (DCMEF) », a-t-il déclaré. Aussi, a-t-il souligné, cette décision vient à point nommé, car elle intervient à une période où l’on est engagé à diminuer le train de vie de l’Etat. L’autre aspect de cette modification, d’après Alkassoum Maïga, est de « glisser » de la comptabilité de type publique vers celle de type privée. Ce qui va permettre effectivement d’avoir de la flexibilité au niveau de la gestion des ressources de l’académie, a-t-il dit.

A son avis, la loi étant votée, il faut maintenant un décret qui accorde une dérogation à l’institution pour le glissement de la gestion publique vers la gestion privée. De ce fait le premier responsable du département en charge de l’enseignement supérieur a laissé entendre que c’est avec satisfaction qu’il est venu défendre cette loi. Car, cela va permettre à l’académie d’avoir des coudées franches pour pouvoir accompagner le gouvernement. Pour l’importance de l’académie, il a indiqué que les gouvernants ont besoin de son éclairage scientifique et technologique pour mener à bien les projets de développement. En exemple, il a rapporté que les autorités ont bénéficié de l’avis éclairé de l’académie par rapport à la COVID-19, l’introduction du vaccin contre la COVID et les assises nationales sur l’éducation. Pour le Dr Patrice Kouraogo de la Commission de la jeunesse, de l’éducation, de l’emploi et de la culture (CJEEC), avec cette modification l’académie sera beaucoup plus à l’aise pour aller chercher les fonds. Ainsi, selon lui, elle a mené ses activités dans l’optique d’éclairer le gouvernement et les institutions sur un certain nombre de problématiques en santé, agriculture et élevage. Il a ajouté que la modification semble être légère étant donné qu’elle porte sur des aspects de comptabilité. Mais, pour lui, la séance a permis aux députés de poser des questions sur les activités, le bilan de l’académie et son fonctionnement.

Evariste YODA

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