Accord au MINEFID : Ce que le gouvernement consent

Selon le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou, les deux décrets adoptés permettront de corriger en partie les difficultés rencontrées dans les reversements des greffiers et des GSP.

L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 24 avril 2019 au palais de Kosyam sous la direction du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré. Plusieurs sujets ont intéressé le gouvernement dont les dispositions pour une sortie de crise au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement.

L’accord conclu entre le gouvernement et les syndicats du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) le 23 avril 2019 a été sur la table du Conseil des ministres, tenu le mercredi 24 avril 2019, au palais de Kosyam sous la conduite du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.

A l’issue de la rencontre, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou a indiqué qu’un décret portant règlementation de la prime de motivation des agents du MINEFID a été adopté. «Ce décret s’inscrit dans la mise en œuvre de la loi de finances budget 2019.

L’article 94 de cette loi autorise le gouvernement à prendre des mesures d’accompagnement en tenant compte de la nouvelle spécificité de cette prime qui la plafonne à 25% de la masse salariale (art 92 de la loi)», a précisé le porte-parole du gouvernement avant d’inviter le ministre en charge du dossier à livrer le contenu de l’accord.

Les discussions ont porté sur deux points, a d’emblée relevé le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré. «Nous avons échangé sur le principe de la suppression du fonds commun. Sur ce point, nous nous sommes compris. Désormais, la prime de motivation qui est retenue comme l’indique la loi de finances budget 2019. Les échanges ont ensuite porté sur les mesures d’accompagnement», a-t-il expliqué.

Il a aussi reconnu que l’exécutif est conscient des difficultés que va engendrer la mise en œuvre de cette loi. C’est la raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, la loi avait prévu des dispositions d’accompagnement.

A ce propos, M. Ouédraogo a soutenu que des forfaits ont été arrêtés de commun accord sur une période de trois ans. Pour les cadres A et P, les agents percevront 900 000 F CFA par trimestre, catégorie B, 700 000 F CFA, catégorie C : 600 000 F CFA et les catégories D et E 400 000 F CFA.

En plus de ces mesures, le gouvernement a pris deux décrets portant reclassement de la loi indiciaire du personnel des Gardes de sécurité pénitentiaire et de celui du corps des greffiers. De l’avis du ministre Dandjinou, ces deux décrets permettront de corriger en partie les difficultés rencontrées dans les reversements de ces agents dans les lois qui les régissent.

Outre ces dossiers, le gouvernement a statué sur le résultat de l’appel d’offres pour la construction de l’Ecole nationale des enseignants du primaire de Kaya pour un montant hors TVA de plus de 5 milliards 407 millions F CFA pour un délai d’exécution de 20 mois. Selon le porte-voix de l’exécutif, il s’agit d’un don assuré par l’Agence de la coopération financière japonaise.

Le Conseil a par ailleurs adopté quatre décrets au titre du ministère en charge de l’agriculture concernant la loi d’orientation agrosilvo-pastorale, halieutique et faunique au Burkina Faso et un décret portant organisation du ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.

Abdoulaye BALBONE

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