Bitumage de la route Manga-Zabré : La fin des travaux annoncée pour fin août

La route Manga-Zabré est revêtue à plus de 70%.

Des délégations de la Banque mondiale et de la Coopération suisse, partenaires financiers du bitumage de la Route nationale n°29 (Manga-Zabré), ont effectué une visite de terrain, le mardi 18 février 2020, pour constater l’avancement des travaux.

La Route nationale n°29 (RN 29), route Manga (Centre-Sud)-Zabré (Centre-Est), longue de 79 kilomètres (Km), dont le bitumage a été lancé, en novembre 2017, va être livrée, en fin août 2020, après un délai supplémentaire. C’est l’assurance donnée par des responsables du groupement de trois entreprises exécutant le chantier à la délégation de la Banque mondiale (BM), Partenaire technique et financier (PTF), , le mardi 18 février 2020, lors de leur visite.

Ainsi, l’équipe de la BM a été entretenue sur l’avancement des travaux (construction de ponts et terrassement du tronçon Gombousgou-Zabré sur près de 27 Km). Selon le directeur technique de l’Africaine des travaux publics (ATP), mandataire dudit groupement, Issa Nana, le taux d’exécution physique des ouvrages est d’environ 60% à la date du 18 février 2020. « Il ne reste plus que le terrassement, sur un peu plus de cinq km, qui nous a beaucoup fatigués au départ et causé le retard dans la livraison de l’infrastructure (NDLR, la livraison était prévue en novembre 2019 », a-t-il expliqué.

A son avis, la variation du volume des activités, initialement prévue à 16 000 mètres cubes (m3) et passée à près de 300 000 m3, a constitué un frein au démarrage du projet. « Avec la compréhension du maître d’ouvrage et de la mission de contrôle, les travaux avancent normalement et nous sommes à 57 km revêtus sur 79 km », a assuré le directeur technique de l’ATP.

Pour le Secrétaire permanent du programme sectoriel des transports (SP/PST), Daouda Diabaté, il y a un bon engagement de l’entreprise mandataire, car, a-t-il justifié, en 2019, l’on était à 20% du taux d’exécution physique des tâches pour environ un an et demi de délai consommé à l’époque.

Accélérer les travaux

Pour le directeur technique de l’ATP, Issa Sana, le retard est indépendant de leur volonté.

Mais, l’ATP doit renforcer ses équipes, a-t-il recommandé, en vue de respecter les délais mensuels et accélérer, dans l’ensemble, afin d’être dans le délai requis pour la finition du chantier. M. Diabaté a, par ailleurs, indiqué que la sortie de terrain de la BM s’inscrit dans le cadre de la revue à mi-parcours du PST relative au Projet des transports et du développement des infrastructures urbaines (PTDIU).

Intervenant, également, dans le bitumage de la voie, dans son volet assainissement, la Coopération suisse a constaté l’effectivité des aménagements de canaux et d’ouvrages de 4,348 km à Manga par la méthode de Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). A ce propos, le directeur général de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (AGETIB), Mathieu Lompo, a avancé que la construction de ces équipements a débuté le 30 décembre 2019 avec, à la date du 18 février 2020, un taux moyen d’exécution physique de 45% pour un délai moyen consommé de 42%.

A l’entendre, plus de 227 millions F CFA ont été engagés associant quatre entreprises ayant créé 212 emplois directs. La délégation de la Coopération suisse s’est, aussi, rendue compte du retard accusé par l’une des entreprises (NEO SER-VICES) avec un taux d’exécution physique de 27% à la date du 18 février 2020 pour un délai consommé de 41,67%. Du point de vu des responsables de ladite société, le mobile du retard est la difficulté de mobilisation des matériaux.

« Les travaux sont très bien engagés, en général, pour des délais moyens accep-tables », s’est réjoui le SP/PST. Le financement des canaux d’assainissement, s’est-il renseigné, est de 230 millions F CFA au profit de la Cité de l’épervier. « Le financement de la Coopération suisse, dans le cadre du PTDIU, s’élève à 800 millions F CFA et seront injectés dans le développement local de Manga, Dédougou et Tenkodogo, à travers le projet HIMO », a précisé Daouda Diabaté.

Quant à la cheffe du Bureau de la Coopération suisse au Burkina Faso, Elisabeth Pitteloud Alansar, elle a apprécié positivement le travail fait par les différentes sociétés prestataires. Elle a, en outre, rappelé que la Suisse a toujours soutenu les collectivités locales au Burkina Faso dans le développement des infrastructures d’assainissement et routières. Le secrétaire général de la mairie de Manga, Halidou Boundané, a, pour sa part, soutenu que l’utilisation de la main d’œuvre locale profite à la commune, à la fois, aux plans de l’exécution des dispositifs d’assainissement et de création d’emplois. Il a assuré qu’à la fin du projet HIMO, la mairie va recruter des agents pour le nettoyage des rues et des ouvrages d’assainissement construits.

Boukary BONKOUNGOU

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