CEDEAO : les questions politiques et sécuritaires au cœur d’un conseil ministériel

La 45e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, au niveau ministériel, s’est tenue par vidéoconférence, le mardi 19 janvier 2021. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry et le ministre délégué, Maxime Koné, ont pris part à cette rencontre qui s’est penchée sur la situation politique et sécuritaire dans l’espace communautaire.

En prélude au sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO prévu pour le 23 janvier 2021, la 45e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité au niveau ministériel de l’espace communautaire s’est tenue par vidéoconférence, le mardi 19 janvier 2021. Au cours de cette rencontre présidée par le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou et la ministre des Affaires étrangères du Ghana, la présidente en exercice du Conseil de médiation et de sécurité au niveau ministériel, Shirley Ayokor Botchway, les questions politiques et sécuritaires de l’espace communautaire ont dominé les débats. Jean Claude Kassi Brou a rappelé que la situation sécuritaire est encore préoccupante dans certains Etats de l’espace CEDEAO, d’où la nécessité d’agir conséquemment. Sur la situation politique, le président de la Commission de la CEDEAO, a indiqué que 2020 a été une année électorale dans de nombreux pays de l’espace comme le Togo, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Guinée et le Niger. « En 2021, le Bénin, le Cap vert et la Gambie vont également organiser des élections. C’est un signe qui traduit la vitalité de la démocratique dans notre espace », a-t-il déclaré.

La présidente en exercice du conseil a relevé la nécessité de renforcer la solidarité afin d’éradiquer le terrorisme. Concernant la situation au Mali, elle a confié que la médiation de la CEDEAO conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, va se poursuivre afin de soutenir la Transition en cours.

Plan d’actions de la CEDEAO

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, qui a participé à la rencontre aux côtés du ministre délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Koné, a soutenu que le Burkina Faso a été « très à l’aise » dans les échanges sur la situation politique. « Le Burkina Faso se réjouit d’avoir eu des élections inclusives, apaisées et démocratiques acceptées par tous les observateurs. C’est un bon point pour notre pays. En plus de cela, le président du Faso a mis un accent particulier sur la réconciliation nationale avec la création d’un ministère y relatif dirigé par l’ex-Chef de file de l’opposition politique », a-t-il affirmé. Sur le plan humanitaire, le chef de la diplomatie burkinabè a salué les efforts de la CEDEAO concernant les personnes déplacées internes et appelé l’institution à faire davantage.
Concernant la menace sécuritaire, Alpha Barry a insisté sur l’impératif de mettre en œuvre le plan d’actions de la CEDEAO, adopté en 2019 à Ouagadougou. « Même si nous observons un petit répit en termes d’attaques terroristes, il reste que les pays de la ligne de front notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria restent toujours confrontés à la menace terroriste. Il y a des efforts à faire et il est important que le plan d’actions de la CEDEAO qui devait être financé à hauteur d’un milliard de dollars puisse être opérationnel », a-t-il argué.

Karim BADOLO

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