CILSS : Idriss Déby prend la présidence en exercice

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), a présidé par visioconférence, la 19e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, le lundi 20 juillet 2020 à partir de son bureau à Kosyam. Le président tchadien Idriss Déby a été désigné président en exercice de l’organisation pour un mandat de deux ans.

Le président tchadien, Idriss Déby, succède à son homologue du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à la tête du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) à l’issue de la 19e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, tenue le lundi 20 juillet 2020 par visioconférence. Sept chefs d’Etat ont pris part, aux côtés des chefs de gouvernements des autres pays membres, à la conférence au cours de laquelle, de grandes décisions ont été prises. Dans un communiqué final, lu par le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricole Salifou Ouédraogo, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements a approuvé le rapport de la réforme du CILSS engagé par le président du Faso. A cet effet, elle a donné quitus au cabinet Cheick-Diarra pour la poursuite de la mise en œuvre.

« Une contribution de 300 millions FCFA a été demandée aux Etats membres pour soutenir la mise en œuvre des réformes », a-t-il expliqué. Les chefs d’Etat et de gouvernements ont également décidé de l’apurement des arriérés des cotisations pour la prise en charge de l’institution, du recrutement du secrétaire exécutif du CILSS, Mahamadou Abdoulaye du Niger et de son adjoint, Paul Ouédraogo du Burkina Faso et de l’adhésion de la République centrafricaine à l’organisation. La conférence a félicité le président Kaboré qui, durant son mandat, a conduit des réalisations au niveau de la sous-région.

La conférence sur la chenille légionnaire

Il s’agit de l’organisation de la conférence sur la chenille légionnaire, qui a abouti à une note de concept de 35 milliards F CFA soumise à la Banque africaine de développement (BAD) pour financement. « Il y a eu l’endossement du centre AGRHYMET de Niamey sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré comme centre régional climatique pour la CEDEAO », a indiqué le ministre Salifou Ouédraogo.

Il y a eu également, a ajouté le ministre de l’Agriculture, un programme financé par la BAD qui a permis d’intervenir dans le domaine de la résilience et le projet de pastoralisme au profit des éleveurs du Burkina Faso. Dans son discours d’ouverture de la 19e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, le président du Faso a rappelé que la prévention des nuisibles et autres prédateurs des cultures constitue un défi majeur dans la quête commune d’une agriculture productive, résiliente et compétitive. « C’est dans ce cadre que j’ai instruit le CILSS en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles du Burkina Faso d’organiser une conférence régionale en vue de faire l’état des lieux et d’identifier les ressources mobilisables pour contrer l’invasion de la chenille légionnaire d’automne au Sahel et en Afrique de l’Ouest », a-t-il indiqué. Le président Kaboré a suggéré la mutualisation des efforts et le rapprochement avec toutes les organisations régionales et sous régionales, notamment la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA), ce qui est indispensable aux interventions stratégiques.

Il a salué la qualité de l’action du secrétaire exécutif sortant, Djimé Adoum, pour sa contribution professionnelle à la marche de l’institution durant les six années écoulées. Il dit être convaincu que le défi du CILSS rénové sera relevé au bénéfice des populations. En rappel, le CILSS regroupe 13 pays membres, dont huit Etats côtiers (Bénin, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo), quatre Etats enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et un Etat insulaire (Cap Vert).

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

Laisser un commentaire